Après avoir présenté pendant une première semaine des photographies et vidéos de dépérissements de matériaux, Mona Oren laisse la place à Filomena Borecka qui présente deux dessins sur papier grand format tendu sur le mur et réalisés au crayon de papier gris ainsi que deux dessins présentés sous verre, de plus petit format et réalisés, cette fois-ci, avec un unique crayon dont la mine est multicolore.
Les volutes capillaires de ses dessins se déploient en tourbillons et nœuds sur toute la surface de la feuille. L’œil glisse et dérive sur ses traits comme sur une surface impénétrable ; les nœuds capturent le regard alors que les spirales et les courbes ralentissent notre mouvement optique. A la fois expressionniste dans son tracé mais aussi processuel dans sa technique (on pense à Bernard Frize) et conceptuel dans ses effets (pas loin des aplats micro-réalistes de Vija Celmins), elle équilibre les variations de densité et les vides plus aérés.
En complément de ses dessins, Filomena Borecka présente deux sculptures récentes, réalisées lors d’un résidence à Nouaison en Gironde. A la fois rochers érodés tout autant qu’ossements organiques à la Matthew Barney, ses morceaux de corps-natures sont des sculptures sonores diffusant des sons d’ambiance de paysage, des enregistrements non traités électroniquement.
La semaine suivante, cette jeune artiste tchèque laissera la place à Maurice Pefura, peintre d’origine camerounaise, qui présentera ses dernières recherches sur le rapport du corps à l’espace urbain.
Filomena Borecka
— Vague, 2007. Crayon multicouleur. 24 x 32 cm.
Mona Oren
— Anthurium #5, 2006. Photo couleur. 45 x 55 cm.
Maurice Pefura
— Sans titre (Horizontale du plan), 2005. Technique mixte. 65 x 200 cm.