Dans le cadre de sa «Saison fractale_Visions parallaxes», le Centre Wallonie-Bruxelles a convié les artistes Camille Dufour et Rafaël Klepfisch à créer une installation-performance au sein de la ville de Paris, destinée à soumettre à la réflexion des passants différentes analyses sur le monde contemporain. Les centaines d’affiches qui constituent le projet intitulé « Les 7 péchés du capitalisme » recouvriront bientôt les murs de la capitale.
« Les 7 péchés du capitalisme » : un procédé traditionnel pour une réflexion sur la modernité
Dans le projet de Camille Dufour et Rafaël Klepfisch, les sept péchés capitaux — Avarice, Colère, Envie, Gourmandise, Luxure, Orgueil et Paresse — deviennent des pistes pour observer et de réfléchir sur la société contemporaine, modelée par le capitalisme. A chaque péché est attribué deux gravures sur bois : l’une illustrative, l’autre textuelle. Celle-ci se compose d’une partie de texte et d’une zone vierge pour inviter les passants à s’en emparer par l’écriture ou le dessin. Camille Dufour et Rafaël Klepfisch se situent ainsi dans la tradition revendicative du placardage de gravures alternatives aux images dominantes.
« Les 7 péchés du capitalisme » placardés dans Paris
Camille Dufour et Rafaël Klepfisch afficheront leurs gravures sur les murs, les abribus et les gares de Paris, hors des espaces clos des galeries et des musées, à la fois pour contourner les contraintes imposées par le contexte sanitaire et pour renouer avec une forme de communication populaire, susceptible d’atteindre un public étranger au monde de l’art.
L’installation aboutira également sur deux performances au sein du Centre Wallonie-Bruxelles les 8-9 et 15-16 mai. Camille Dufour et Rafaël Klepfisch imprimeront leurs dernières affiches en public et inviteront les spectateurs à les afficher eux-mêmes dans la ville. Si les lieux culturels devaient être encore fermés, les affiches seraient distribuées aux portes du Centre Wallonie-Bruxelles, dans un détournement du procédé de « click and collect ».