Des vestes alignées sur un portemanteau, une torche recouverte de résine à son extrémité, une obélisque renversée reposant sur un poste de radio placé à même le sol, etc. : ces éléments sont disposés sans précaution apparente, comme autant d’accessoires d’une représentation théâtrale achevée qui laisserait derrière elle les traces d’un passage.
Comment, du point de vue du sens, relier la torche avec les vêtements suspendus ? Un objet qui fait référence à un passé archaïque et un accessoire qui s’inscrit visiblement dans une époque contemporaine? Et que dire alors de l’obélisque ?
Un point commun réside dans le détournement de leur fonction initiale : la torche a été enduite de résine et la veste démultipliée, tandis que l’obélisque a été renversée.
Dans le second espace de la galerie des tableaux de style géométrique, aux formes et aux couleurs tranchées évoquant Fernand Léger, sont curieusement tendus sur des rondins de bois… Une autre expression de la dérision qui traverse l’ensemble des Å“uvres.
Les Å“uvres sont pour la plupart dépourvues de titre, et l’exposition de thème général. C’est au spectateur que revient de créer la mise en scène…
Valentin Carron :
— Sans titre,2002. Bois, peinture pour cuir, plante. 156 x 108 cm.
— Sans titre, 2002. Bois, cuir, peinture pour cuir. 144 x 118 cm.
— Sans titre, 2003. Polystyrène, fibre, résine, acrylique, sound blaster. 230 x 70 x 70 cm.
— Sans titre, 2003. Bois, coton, résine de sapin, cuir. 90 x 13 cm.
— Oldstones, 2003. Fibre verre. 250 x 260 cm.
— no logo, 2003. 5 vestes, cintres, portemanteaux.