Pauline Fondevila
L’encyclopédie du naufragé
Pauline Fondevila utilise le dessin comme principal médium, pour former des paysages mentaux.
L’exposition intitulée «l’encyclopédie du naufragé» (2012) rassemble trois ensembles de dessins dont 252 dessins et textes, version en français d’une pièce écrite en espagnol. Cette encyclopédie se présente sous la forme d’un journal de naufragé.
Durant 252 jours on suit les réflexions de cet homme, qui passe le plus clair de son temps à dormir, penser et dessiner sur le sable et qui nous livre ses méthodes pour survivre, se distraire, et surtout trouver un sens à sa vie et à son naufrage.
Dans le même espace sont présentés les dessins de la série «Je chante pour les poissons» (2012- 2013). Ces dessins reposent sur un système d’associations libres, puisant dans une vaste banque d’images, composée d’Å“uvres d’art conceptuel des années 70, de plantes aquatiques, de poissons, de hiboux, lézards et oiseaux vivant dans la région des îles du fleuve Parana, de spectres et de dragons venus du Mexique, de fantômes sud-américains et de créatures fantastiques.
Comme les dessins, le mural acrylique, intitulé «Les poissons chantent pour tout le monde» (2013), met en jeu au sein d’une même composition des rencontres inattendues, entre des éléments qui proviennent de sources très variées, et qui peuplent l’imaginaire et la mémoire de l’artiste.
« Mes dessins d’une manière générale dressent le corpus d’une communauté spécifique d’artistes et d’Å“uvres d’art, mais pas sous forme de listes ou de répertoires d’images objectifs et ordonnés, plutôt comme une cartographie toujours en mouvement, où adviennent des rencontres, des regroupements et des collisions.
Mon travail est celui d’un chercheur, je produis au fil de mes séries une encyclopédie dessinée, expérimentale et multiforme; les chanteurs solitaires en seraient ainsi une des entrées possibles…
L’encyclopédie du naufragé, c’est un travail qui parle tout simplement de précarité. Mais pas de la précarité seulement comme faiblesse ou fragilité, sinon de la précarité comme moteur, comme lieu de possibles et d’utopies.
Comment survivre quand on est seul sur une île? Que faut-il commencer par apprendre? Par oublier? Par remémorer? Par construire? Par écrire? Par dessiner?
Comment vivre avec peu? Que faire quand on a trois fois rien? Comment produire léger et ambitieux à la fois? » (Pauline Fondevila)
Vernissage
Vendredi 8 février 2013 à 18h30