— Auteurs : sous la direction de Dominique Berthet : Lise Brossard, Michel Cegarra, Dominique Chateau, Sophie D’Ingianni, Richard Guez, Hugues Henri, Valérie John, Giovanni Joppolo, Michel Rovelas, Michèle-Baj Strobel, Sylvie Tersen.
— Éditeur : L’Harmattan, Paris
— Collection : Les arts d’ailleurs
— Année : 2002
— Format : 13,50 x 21,50 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 165
— Langue : français
— ISBN : 2-7475-33360
— Prix : 14 €
Présentation
par Dominique Berthet
Les termes de modernité et de tradition, a priori, ne semblent pas poser de problèmes particuliers quant à leur sens. Pourtant, si l’on y regarde de plus près, sommes-nous tous en mesure d’expliquer efficacement et sans trop de recherches, ce qui distingue les termes « moderne », « modernité » et « modernisme » ? Le mot modernité par exemple, par le fait qu’il est fréquemment utilisé dans divers domaines, n’échappe pas à un brouillage conceptuel. Il est fréquent d’observer que toute conversation sur le sujet est vouée au quiproquo si, au préalable, les interlocuteurs ne se sont pas entendus sur une définition qui perrnette de s’accorder sur le sens à donner à ce terme.
Pour ce qui est du domaine artistique, les ouvrages traitant de la modernité, qu’il s’agisse d’en vanter les mérites ou au contraire de tenter de la tailler en pièces, sont nombreux. Si beaucoup a été dit, le débat n’est pourtant pas épuisé. Les échanges opposant les défenseurs de la modernité à ceux de la post-modernité furent parfois véhéments. Si les passions se sont quelque peu calmées, la notion de modernité continue pourtant à poser question.
S’il convient de retourner aux définitions et aux enjeux des notions évoquées — auxquelles est ajoutée dans ce volume celle de tradition —, un paramètre doit être pris en compte pour tenter de mieux cerner ces termes : le paramètre du lieu. En effet, les notions de modernité et de tradition ne font pas l’objet d’une même perception et d’une même conception selon que l’on se trouve en Europe, en Afrique, en Asie ou dans les Amériques. Que revêtent ces deux notions lorsque l’on est Africain ou bien Caribéen ? Sont-elles envisagées de la même façon qu’en Europe ? L’un des intérêts de cet ouvrage est de poser ces questions et d’apporter des réponses qui ne manqueront pas de relancer le débat ou du moins d’apporter d’autres regards.
Les textes rassemblés dans ce volume sont issus du sIxième colloque organisé par le Cereap (Centre d’études et de recherches en esthétique et arts plastiques), qui s’est tenu en Guadeloupe, en décembre 2000. Le thème en était : « Traditions, modernité, art actuel ». Ce colloque rassemblait des théoriciens de l’art (philosophes de l’art, historiens de l’art, sémioticiens) des Antilles et d’universités françaises ainsi que des artistes antillais. Lorsque l’on connaît l’histoire de cette région et les positions défendues par les artistes qui y vivent, il était prévisible que le questionnement de ces notions, en Caraï;be, allait entraîner des réponses singulières et inhabituelles pour le monde européen.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions L’Harmattan)
Les auteurs
Dominique Berthet est docteur en esthétique et sciences de l’art, docteur en philosophie, maître de conférences à l’Iufm de la Martinique. Il est fondateur et directeur du Cereap (Centre d’études et de recherches en esthétiques et arts plastiques) et de la revue Recherches en esthétiques. Il est chercheur associé au laboratoire d’esthétique théorique et appliquée de l’université Paris I ;
Lise Brossard est historienne de l’art, membre du Cereap. Elle enseigne à l’Iufm de la Martinique ;
Michel Cegarra est agrégé d’arts plastiques et coordinateur du département d’arts plastiques de l’université Charles-de-Gaulle Lille III ;
Dominique Chateau est docteur d’état et professeur à l’université Paris I. Il a publié denombreux articles dans des revues françaises et internationales (Degrés, Semiotica, Communications, Iris, Cahiers du XXe siècle, Revue d’esthétique, Cahiers du Musée national d’Art moderne, Recherches poï;étiques, Recherches en esthétiques, ect.) ;
Sophie D’Ingianni est historienne de l’art, membre du Cereap. Elle enseigne à l’Institut régional d’arts visuels de la Martinique et a été chargée de cours à l’Iufm des Antilles et de la Guyane de 1999 à 2002.
Richard Guez, membre du Cereap, est diplômé des Beaux-arts, agrégé d’arts plastiques et docteur ès sciences du langage. Il enseigne à l’Iufm de la Guadeloupe ;
Hugues Henri est agrégé d’arts plastiques, membre du Cereap. Il enseigne à l’Iufm de la Martinique ;
Valérie John est artiste, membre du Cereap. Elle est chargée de cours à l’Institut régional d’arts visuels de la Martinique ;
Giovanni Joppolo est docteur en arts plastiques et en histoire de l’art du XXe siècle, critique d’art et curateur. Il enseigné l’histoire de l’art à l’université Paris I et à l’École nationale des Beaux-Arts de Nice ;
Michel Rovelas est artiste, fondateur du Centre d’arts plastiques du Lamentin (Guadeloupe) ;
Sylvie Tersen, diplômée de l’École du Louvre, est conservateur du patrimoine, responsable du musée municipal Saint-John-Perse depuis 1987.