Communiqué de presse
Lola B. Deswarte, Catherine Lasnier
Légèrement narratif
Une exposition pour mettre en parallèle deux façons d’habiter la mémoire au féminin, deux façons de lier la psyché et le corps. L’image y construit ses multiples là où l’histoire se lit par l’étrange, le mystère, et la finesse du flux accepté.
Deux artistes pluridisciplinaires qui dévient sans vergogne du pôle de la représentation pour agir au gré des nécessités de leur propre mise en jeu, grâce au dessin. Celui-ci, comme la flaque de leur propre sang, argumente les fluctuations d’une réalité arbitraire dans la jubilation du partage. Et, depuis leurs jeux offerts en détours, en superpositions, se déjoue et se rejoue un sens aigu et pluriel de ce qui lie le geste au rêve.
Face à l’émotion contenue des lavis de Lola B. Deswarte dont la finesse investit tous les paradoxes d’un objet de sens, s’oppose le geste incisif et primitif où Catherine Lasnier déploie en superpositions, formes et couleurs, l’acceptation d’un chaos salvateur.
L’exposition présente deux séries de Lola B. Deswarte:
— Les «Matriochka»
Une série de différents formats où se rejoue la recherche de la représentation des profondeurs que Lola B Deswarte met en scène par ailleurs, et qui, à travers l’exploration de l’os du Bassin, propose toutes les variations du minéral à l’animal qui peuvent engendrer la conscience de soi.
— «Wooden leg»
Pourrait s’appeler «rouge» «ténu» ou «soutenu» là où le corps, l’écueil et l’accueil se confondent… Petites merveilles du geste à se charrier lui-même, cette série de petits formats compose une sorte d’histoire où la femme est sa propre matrice.
Face à eux, deux peintures de Catherine Lasnier, ainsi qu’une boîte de seize dessins «légèrement narratifs» qui donne son titre à l’exposition… C’est par ses peintures que nous avons rencontré Catherine Lasnier. Ses acryliques sur papier, marouflées en duo, permettent d’entrer dans un espace où l’enjeu de la représentation est de se perdre, de superposer des propositions plutôt que de déterminer un axe, et, de ce fait, de vivre une liberté que nous trouvons tout à fait nécessaire aujourd’hui.
Catherine Lasnier poursuit en parallèle à ce travail de peinture, des séries de dessins à l’encre, qu’elle propose comme les strophes d’un poème à composer soi-même pour étayer un paysage intérieur ou rien n’est figé. Nous en présentons quelques-uns ici.
L’exposition de ces deux exploratrices, réconcilie l’idée d’une simplicité avec celle de la recherche, une exposition estivale pour se laisser porter par le désir d’un corps à se créer lui-même.