Communiqué de presse
Bernard Noël et Hubert Haddad
Lectures
Depuis la parution en 1971 du Château de Cène (Gallimard), le nom de Bernard Noël est attaché à une écriture du corps, qui, entre la mort et l’érotisme, essaie de dénouer le fil du visible.
Chez Bernard Noël, La Peau et les Mots (P.O.L., 2002) sont un seul et même tissu. La résonance de son œuvre tient sans doute aussi au fait que tout s’assemble dans un même mouvement créatif : le poète (Prix National de Poésie en 1992), le romancier, l’essayiste, le politique, l’historien, le critique d’art. Cet écrivain qui pense sa propre histoire dans celle du monde qui l’entoure réussit à faire coïncider le réel et l’imaginaire dans son être même.
Né en Tunisie en 1947, Hubert Haddad publie à l’âge de 20 ans son premier recueil de poèmes. Son premier roman publié, Un rêve de glace, paraît en 1974 aux éditions Albin Michel. Une cinquantaine de livres suivront: romans, essais, nouvelles, pièces de théâtre et livres d’art. Mais c’est à la poésie, source de l’écriture, qu’il revient toujours.
Nomade de la littérature, se laissant porter là où son imagination le pousse, sa langue est riche, puissante, imagée, exigeante. «Bouleverser » est peut-être le maître mot de Hubert Haddad, un écrivain rare qui tend les bras vers des chimères et s’empare violemment de la vie. Parmi ses derniers ouvrages parus: Le Cimetière des poètes (Éditions du Rocher, 2002), La Double Conversion d’Al-Mostancir (Fayard, 2003), Le Ventriloque amoureux (Zulma, 2003).