ART | EXPO

Le voyage immobile

26 Nov - 07 Jan 2012
Vernissage le 26 Nov 2011

Marlène Mocquet, Anita Molinero, Estefania Peñafiel Loaiza et Vincent J. Stoker nous font voyager au travers de l'exposition «Le voyage immobile» à la galerie Alain Gutharc. Ils nous rappellent que l'art est avant tout, une invitation au voyage.

Marlène Mocquet, Anita Molinero, Estefania Peñafiel Loaiza, Vincent J. Stoker
Le voyage immobile

L’art est une invitation au voyage: le voyage de la pensée, celui des sens, parfois les deux. Le voyage immobile est celui que nous faisons en demeurant sur place et en plongeant dans l’univers auquel nous convie l’artiste. Sous la bannière Le voyage immobile, la galerie Alain Gutharc a souhaité présenter des oeuvres qui, sans lien formel, sont autant de propositions d’évasions et pérégrinations mentales.

Marlène Mocquet a composé une oeuvre onirique dans laquelle de multiples personnages s’envolent vers une montagne animale et familière pour un voyage dont on ne saurait dire s’il tient du drame ou du jeu. L’équilibre des formes et des figures, l’espace vide qui envahit la toile, nous permettent d’effectuer notre propre voyage dans les contrées mystérieuses de nos univers mentaux.

La sculpture d’Anita Molinero est un océan de polystyrène bleu qui accueille en sont coeur les cailloux ultimes. Ceux-ci, résultant de la vitrification et de la neutralisation de nos déchets les plus toxiques, sont le territoire d’un monde nouveau que nous laisserons en héritage aux générations à venir. La poétique plastique de l’oeuvre contredit la violence du propos.

Estefania Penafiel Loaiza crée un archipel de papiers réduits à l’état de cendres sur lesquelles demeurent les traces de descriptions d’une contrée fictive et effrayante «la Cannibalia». Ce sont autant d’îlots que de mondes possibles et leur fragilité fait écho à l’illusion de ce territoire décrit avec minutie qu’il nous serait impossible d’atteindre.

Vincent J. Stoker photographie une impressionnante bibliothèque où les ouvrages enfermés dans des tiroirs aux reflets métalliques contiennent les savoirs qui ne sont accessibles que grâce aux bras mécanisés d’un robot. La qualité de la prise de vue donne à voir l’infiniment précis et cependant, la vue d’ensemble n’est pas sans évoquer un voyage initiatique vers les contrées mystérieuses d’un au-delà emprunt de spiritualité.

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