La célèbre scène du Sud parisien traverse une crise sans précédent, menacé d’une coupe budgétaire drastique. Alors que le poste à la direction de l’établissement est toujours vacant depuis le départ de Pascale Henrot en septembre 2014, la Fondation de la Cité Universitaire de Paris (CiuP) menace de diminuer sa participation de près de 55% arguant de sa nature déficitaire, alors que ce dernier ne représente que 2,4% du budget total de la Cité. Au-delà de cette perte considérable, l’équipe du théâtre redoute l’effet domino qui verrait le Ministère de la Culture ou la Ville de Paris revoir leurs contributions à la baisse. Sans projet artistique affiché pour l’avenir et sans moyens véritables, le TCI pourrait tout simplement être contraint de mettre la clef sous la porte.
La scène n’a pourtant pas à rougir de son bilan : 79% de remplissage sur l’année 2014, 47 spectacles et plus de 200 représentations annuelles. Lieu de vie et de création en effervescence, défricheur de talents, le théâtre a vu se succéder en huit décennies les plus grands noms du spectacle vivant : de Peter Brook à Fanny de Chaillé, du Grand Magic Circus à Jérôme Savary, en passant par les Moriarty ou Mathilde Monnier. Son audace et son dynamisme en a fait un acteur culturel de la scène parisienne et une ouverture certaine sur l’international.
Pour l’heure dans l’expectative, la direction artistique et administrative, en accord avec la CiuP ont publié la saison à venir à budget égal, et commandé une seule pièce, pour l’heure bloquée dans les rouages de l’administration.
Une pétition en ligne a été lancée, notamment signée par Jack Lang ou Denis Podalydès.
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