L’exposition « Le Sport est un art » à l’Abbaye Saint-André, Centre d’art contemporain de Meymac, explore les relations entre l’art et le sport dans la production artistique actuelle. Les œuvres de dix-neuf artistes, vidéos, installations, peintures, photographies et sculptures, permettent d’analyser les différents traitements du thème du sport dans l’art contemporain.
Le thème du sport dans l’art contemporain
L’œuvre de Guillaume Bresson a été commandée à l’artiste par le club de football Red Star. Il s’agit d’un polyptyque composé de huit peintures à l’huile sur panneaux de bois qui renvoient autant de points de vue sur le stade Bauer à Saint-Ouen, dont le club francilien est le résident, et sur la vie du club. Cette peinture nourrie par une réflexion sur les rapports entre art et sport rejoint la volonté du fondateur du club Jules Rimet de faire « travailler le corps et éveiller l’esprit en même temps ».
La vidéo The Tears Builders, tournée en 2015 par Olivier Dollinger est une action filmée, à la demande de l’artiste, un bodybuilder évolue dans l’espace aseptisé d’une galerie, prenant des poses, contractant et exhibant ses muscles. Les images sont troublantes par le déplacement qu’elles renvoient d’une pratique sportive dans un lieu consacré à l’art. A travers elles, Olivier Dollinger remet en question le cloisonnement des pratiques, en exploitant la proximité des termes culture et culturisme.
Des sculptures poétiques de Sophie Dubosc au rêve automobile de Xavier Veilhan
Chez Sophie Dubosc, l’exploration du monde du sport se fait selon un mode poétique. La sculpture Cheval d’arçon est composée d’un vrai cheval d’arçon sur lequel est fixée une masse de fils de chanvre qui forment une toison hirsute. Elle s’inscrit dans la démarche habituelle de Sophie Dubosc qui génère des entités inédites, à la fois réalistes et fantastiques, à partir d’objets usés par le temps et chargés d’histoire qu’elle associe à des matériaux qui leur sont étrangers.
Le dispositif conçu en 1995 et 1996 par Xavier Veilhan Le véhicule, est constitué de roues de vélo, présentoirs en bois et toile, de calicots, de ballons, de métal, d’un moteur pulso-réacteur et d’une vidéo diffusée en boucle. Avec son châssis, ses quatre roues et son moteur à réaction, l’engin est réduit à l’essentiel. La vidéo dévoile le démarrage du véhicule qui concrétise le rêve d’un mécanicien passionné de formule 1 qui remonterait le cours de l’histoire du sport automobile.
L’Abbaye Saint-André fait partie des réseaux DCA (Développement des Centres d’Art) et Cinq/25 – Réseau Art contemporain en Limousin.