ART | EXPO

Le sentiment des choses

15 Déc - 26 Fév 2012
Vernissage le 14 Déc 2011

Construire puis démonter chaque été pendant dix ans une pyramide en bois au sommet d’une montagne et attendre qu’un éclair vienne la frapper. Envoyer quotidiennement des lettres collages à des amis ou à des inconnus, tenir une galerie dans son chapeau, constituent certains des gestes et oeuvres que l’on peut croiser avec surprise.

Lenka Clayton & Michael Crowe, Isabelle Cornaro, Julien Crépieux, Robert Filliou, Martino Gamper, Ryan Gander, Mark Geffriaud, Ray Johnson, Chitti Kasemkitvatana, Bruno Munari, The Play, Bruno Persat, Pratchaya Phinthong, Chloé Quenum, Clément Rodzielski, Fred Sandback
Le sentiment des choses

Commissaires invités: Elodie Royer et Yoann Gourmel

Point de depart de cette exposition collective : le travail et l’esprit de l’inventeur, artiste, designer, écrivain, illustrateur, graphiste et pédagogue Bruno Munari. «Un Peter Pan à l’envergure d’un Léonard», selon l’expression de Pierre Restany. Déplaçant et déployant dans la vie quotidienne ses recherches continues sur la circulation et l’instabilité des formes, signes, couleurs, lumières, mots et images, il n’a eu de cesse d’allier imagination et méthode. Son invention reste logique et intuitive, au sein d’une demarche à la poursuite de l’essentialité des choses.

Des premières peintures futuristes des années 1930 aux livres illisibles, des machines inutiles aux fourchettes parlantes, des xérographies originales jusqu’aux structures à haute tension des années 1990, Munari s’est joué toute sa vie avec une grande économie de moyens des catégories et des disciplines. Comme une tentative de les fondre dans une seule pratique radicale et généreuse de l’art. Il incite chacun à developer sa propre curiosité et créativité.
Plus prospective que rétrospective, cette exposition ne cherche cependant pas tant à mettre l’accent sur son héritage ou ses influences, qu’à remettre en mouvement, idées et formes, son travail au milieu d’autres pratiques artistiques.

Elle réunit ainsi sur le même plan des peintures, prototypes, objets design, livres et jeux de Munari. Les oeuvres de ces artistes de différentes générations et nationalités, partagent une attitude et un esprit animés par le jeu, la sincérité, l’économie et la poésie.

On ne connaîtrait «le coeur des choses» qu’à travers les sentiments qu’elles éveillent en nous. C’est ce que formule le mono no aware, principe littéraire japonais, définissant les émotions qui naissent en nous, au contact des faits et des choses comme le seul.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Augustin Besnier sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

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