Présentation
Dominique Angel
Le sèche-bouteilles. De la fin des avant-gardes à la misère des écoles d’art
« J’ai écrit ce livre en quittant la Villa Arson où j’enseignais pour qu’un témoignage demeure de ce qui fut une partie de ma vie. Je ne garantis pas que mon récit relate l’exacte vérité. Je ne prétends pas donner un reflet objectif impossible à dégager d’une histoire à laquelle j’ai participé et qui se prolonge dans mon activité d’artiste.
Il s’agit de faire entendre ce que j’ai pu dire ou écrire au cours de cette période. Je me suis attaché à rendre compte de l’ambiance générale telle que je l’ai ressentie durant ces années qui se sont écoulées avec une rapidité surprenante et au cours desquelles je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer.
Cette expérience a été partagée, à des degrés divers, avec des artistes de ma génération et d’autres plus jeunes. Peu d’entre nous se destinaient à l’enseignement, mais travailler dans une école d’art nous a permis, en défendant certaines de nos idées, d’être artistes à plein temps.
J’ai choisi de mettre en relief les contradictions d’une activité artistique écartelée entre une esthétique de la contestation et l’opportunisme latent propre au milieu de l’art plutôt que de m’appuyer sur une chronologie des événements.
Il s’agit d’un récit autobiographique venant compléter les différents romans, publiés en marge de mon travail d’artiste, qui considèrent le milieu artistique comme une représentation du monde. » (Dominique Angel)