ÉCHOS
28 Oct 2010

Le sculpteur Anish Kapoor sera Monumenta-IV

PElisa Fedeli
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Après Anselm Kiefer, Richard Serra et Christian Boltanski, c’est l’artiste britannique Anish Kapoor qui pourra se mesurer à la nef du Grand Palais pour la quatrième édition de «Monumenta» (11 mai-23 juin 2011).

La monumentalité n’effraie pas Anish Kapoor, l’auteur de Marsyas, cette immense sculpture organique de couleur rouge qui occupait en 2002 tout le Hall des Turbines à la Tate Modern Gallery de Londres. Cet artiste d’origine indienne, âgé de 56 ans, vit et travaille à Londres. Lauréat du Turner Prize en 1991, il a très vite gagné la reconnaissance publique et réalisé des sculptures au gigantisme affirmé. Le corps du spectateur les arpente de long en large, comme il fait le tour d’une architecture, en sondant les volumes, les cavités, les orifices. Prochainement, l’artiste érigera une tour panoramique de 120 mètres de haut, en forme de spirale, pour les Jeux Olympiques de 2012 à Londres ainsi qu’un mémorial en hommage aux victimes britanniques du 11 septembre à New-York.

Depuis les années 1980, son oeuvre est caractérisée par un usage récurrent de la couleur monochrome, le rouge le plus souvent.
Réalisées à base de pigments purs, ses premières oeuvres étaient fortement imprégnées de références culturelles à son pays natal, l’Inde.
Puis, de plus en plus tactiles, ses sculptures se sont déployées en des volumes sensuels. Interrogeant l’énergie du corps et ses sécrétions, elles évoquent des éléments organiques tels que le sexe, la chair, le sang et les excréments.
Les sculptures les plus récentes de l’artiste, en acier chromé ou en polyester, arborent une finition lisse obtenue par ponçage ou par polissage. Selon l’artiste, les surfaces réfléchissantes et leurs propriétés de distorsion invitent à percevoir l’immatériel dans le réel et à trouver la sérénité dans l’éternel mouvement qui nous entoure. Influencé par les philosophies orientales telles que le bouddhisme, Anish Kapoor insiste sur le caractère spirituel de son approche.

A l’occasion de la FIAC, l’artiste était représenté par son nouveau galeriste parisien, Kamel Mennour. Sa sculpture Slug (2009), un serpent de polyester dont l’extrémité s’ouvre en une vulve rouge, a fait sensation par ses dimensions et était présentée comme «une sorte de prélude à Monumenta». Soucieux de préserver le mystère, l’artiste a simplement déclaré que: «ce sera une seule oeuvre, une seule couleur, une seule forme» (AFP, 25 oct. 2010).

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