De Gaulle quitte la Fiac!
Devant le Grand Palais, mercredi soir, tandis que la foule des invités se pressait au vernissage de la Foire de l’art contemporain, le Général de Gaulle, en dépit de sa haute stature, n’a pu obtenir d’invitation sous prétexte qu’il ne figurait pas sur les listes. Furieux de cet outrage, il a rebroussé chemin et, selon des témoins, se serait engagé en direction du champ de Mars, voire du métro ! Au passage, il aurait croisé Georges Clemenceau, également refoulé du Petit Palais, qui, lui, se dirigeait clairement vers la station qui porte son nom.
Il pleuvait sur Paris.
La Fiac vandalisée !
Un graffeur, ou pis encore, un taggeur, a ravagé la façade du vestibule du Grand Palais. Des plaques celluloïds de couleur ont été apposées dans la nuit contre toutes les vitres de l’entrée, au nez et à la barbe des surveillants. Des visiteurs se sont plaints de «migraines kaléidoscopiques», «On n’y voit rien» aurait écrit Daniel Arasse. A la vue des dégâts, la richissime Madame B se serait exclamée: «C’est superbement superfétatoire!» et le fortuné Monsieur P: «C’est fort».
La direction du Grand Palais aurait aussitôt présenté ses excuses au vandale pour lui demander de revenir en 2012 afin de produire quelque chose de plus «Monumental».
Cumulus bas pour demain.
Il fait trop chaud à la Fiac !
Après De Gaulle et Clemenceau, Monsieur Mitterrand aurait lui aussi quitté la Fiac non sans avoir déclaré à la presse que l’atmosphère y était «très chaleureuse». D’après une étude récente qui préfère rester anonyme, il ferait en effet très chaud sur les stands. Non sans persévérer, Monsieur le ministre a néanmoins exhorté «les gens» à s’y rendre: «C’est pour eux, il faut leur faire sentir, les aider à franchir le pas», a-t-il déclaré aux galeristes, réunis sous la chaleur torride du vestibule. La richissime Madame B aurait même glissé à Monsieur le ministre: «Ne trouvez-vous pas qu’il fasse trop chaud Monsieur le ministre?», qui lui aurait répondu: «Vous avez raison, Madame B, j’ai chaud». Le fortuné Monsieur P a bien cherché à faire du vent, mais l’intensité du susdit dialogue a achevé de décider Monsieur le ministre.
D’après une source qui a préféré se taire, cette chaleur expliquerait le coût d’entrée de la Fiac, de 15€ pour les pauvres à 50€ pour les riches.
Dehors, «les gens» avaient froid, mais on attend une légère éclaircie sur Paris après le déjeuner.
Le Point hausse à la Fiac !
L’hebdomadaire Le Point, nouvelle publication populaire des milieux autorisés, a édité un supplément à l’occasion de la Fiac. L’élégant feuillet prodigue gracieusement des conseils aux visiteurs venus faire leur marché à la foire. Le dossier intitulé «Mon shopping à la Fiac» propose ainsi une large sélection adaptée aux besoins de chacun: de 4000€ pour les petits budgets à un million de la même devise pour les plus aisés.
La richissime Madame B aurait déclaré: «C’est une riche idée, surtout pour les pauvres!» Le fortuné Monsieur P se serait cantonné à un pudique: «C’est chic».
(Les prix sont donnés à titre indicatif, sous réserve des pondérations issues des fluctuations en temps réel et de la conjoncture critique du marché mondial de l’art tel qu’analysé, décrypté et rehaussé par Leader(art)price, leader mondial du price de l’art).
Temps gris et humide et sec autour.