Les images ne le quittent plus, elles semblent le hanter.
«Hier, je regardais les images des victimes du dernier massacre commis à Homs [en Syrie]. J’ai remarqué la taille des cercueils: certains ne mesuraient pas plus de 50 ou 60 cm. Il n’y a pas de justice actuellement en Syrie.»
Assis dans le jardin de la Cité internationale des arts, le réalisateur syrien pèse chacun de ses mots pour évoquer le drame actuel: «Il faut imaginer la peur qui envahit les victimes, mais aussi leur espoir».
En mai 2012, il était l’invité de la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes pour une table ronde intitulée «Faire des films sous une dictature».
Il est aussi l’un des auteurs d’une pétition lancée par des cinéastes syriens appelant le monde du 7ème art à soutenir le combat pour la démocratie en Syrie, co-signée notamment par Bertrand Blier, Bertrand Tavernier, Costa Gavras, Catherine Deneveuve ou encore Juliette Binoche.
Depuis octobre dernier, Oussama Mohammad est accueilli avec son épouse à la Cité des arts par la Ville de Paris.
Le 15 mars, il sera devant l’Hôtel de Ville pour le 1er anniversaire du soulèvement en Syrie.
«En ce moment, je ne suis pas optimiste. Mais le 15 mars je le serai! Car, même après des milliers de morts, les Syriens découvrent leur force, jour après jour».
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