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Le Présent continue

Basé essentiellement sur l’image en mouvement, le travail d’Omer Fast explore la complexité de la narration à travers une pratique qui trouble les frontières entre le «réel» et la «représentation». Son exposition au Jeu de Paume est présentée en 2016 au centre d’art contemporain britannique Baltic et au musée d’art moderne danois Kunsten, qui ont coédité ce catalogue.

Information

  • @2015
  • 2978-1-903655-34-4
  • \35€
  • E208
  • Zoui
  • 4Français-Anglais
  • }nc L - nc H

Présentation
Laurence Sillars (dir.), Omer Fast
Omer Fast. Le présent continue

Raconter des histoires est une de nos plus anciennes traditions. C’est un des fondements de l’interaction sociale. Raconter des histoires nous permet de communiquer, de distraire, de transmettre des connaissances, de contextualiser le monde et de donner un sens à la place que nous y occupons. Qu’on relate sa journée ou qu’on rapporte un conte d’autrefois, ce sont encore et toujours les traditions narratives qui si souvent nous lient.

Mais la narration, cette force invisible, a une action bien plus tentaculaire. Les histoires prennent de l’ampleur et engendrent l’Histoire, qui, à son tour, détermine la perception que nous avons de notre identité personnelle et culturelle. Les bonnes histoires étant pleines de tours et détours, de vrai et de faux, il en est inévitablement de même pour ce qu’elles créent. C’est plus particulièrement ce processus et l’existence d’une identité – qui n’est en conséquence qu’une construction ou une performance – qu’Omer Fast cherche à mettre en évidence.

Omer Fast est lui-même un conteur, et il utilise les codes de la narration pour alimenter et déstructurer ses films, qui vont et viennent entre le documentaire, la fiction, la fantaisie et le réalisme tout en conservant une dose salutaire de comédie. Ses images, qu’elles soient projetées seules ou fassent partie d’installations multicanal, rapportent des récits qui peuvent tout aussi bien être réels que fictifs mais engagent toujours le spectateur et l’amènent à ce qu’on pourrait appeler une incertitude productive.

S’aventurant sur le terrain de la politique mondiale, de la guerre contemporaine, de la religion, du sexe et de la mort, Fast nous montre à quel point nous devrions remettre en question la perception que nous avons de toutes ces choses, et de bien d’autres encore, en montrant le manque de fiabilité des outils responsables de l’élaboration de cette perception.

Marta Gili, Laurence Sillars, Gitte Orskou, extrait de la préface du catalogue de l’exposition «Omer Fast. Le présent continue» au Jeu de Paume à Paris, du 20 octobre 2015 au 24 janvier 2016

Contributeurs
Jennifer Allen, critique d’art contemporain
Marta Gili, directrice du Jeu de Paume
Tom McCarthy, réalisateur, scénariste, acteur
Gitte Orskou, directrice du Kunsten Museum of Modern Art Aalborg
Laurence Sillars, conservateur en chef du Baltic Centre for Contemporary Art
Marina Vinyes Albes, programmatrice au Jeu de Paume

Sommaire
— Get in. Don’t linger. Move on, Laurence Sillars
— CNN Concatenated, Omer Fast
— A Tank Translated, Omer Fast
— Fast, Faster, Faster, Jennifer Allen
— 5,000 Feet is the Best, Omer Fast
— Who’s Wearing The Trousers Here?, Tom McCarthy
— Everything That Rises Must Converge, Omer Fast
— Interview with Omer Fast, Marina Vinyes Albes
— Continuity (Diptych), Omer Fast

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