L’exposition collective « Le poids des choses » présente, à la galerie des beaux-arts de Nantes et au centre culturel Le Lieu unique, le travail des étudiants des beaux-arts de Nantes. L’événement s’inscrit dans le cadre de la Digital Week, la semaine consacrée au numérique qu’accueille la ville jusqu’au 25 septembre.
Répondre aux interrogations nées des nouvelles technologies
Les œuvres de vingt-deux étudiants de l’école des beaux-arts de Nantes, des vidéos, installations, dispositifs numériques, sérigraphies et photographies, tentent de répondre aux multiples interrogations nées des nouvelles technologies.
La vidéo en images de synthèse intitulée Promenade, réalisée par Quentin, déroule pendant dix minutes des scènes et actions dont le sens nous échappe, des dialogues évasifs transmis par des sous-titres, le tout monté selon un rythme lent, sans bande sonore. L’ensemble se répète en boucle, le premier plan s’enchaînant avec le dernier. Par ses caractéristiques, l’œuvre va à l’encontre de notre vision habituelle des images numériques. La recherche d’un réalisme toujours accru de celles-ci nous a peu à peu amenés à les percevoir comme des images réelles, et à oublier qu’elles ne sont constituées que de polygones, de textures de synthèse et de simulation des lois physiques. Ici s’affirme par un usage économe de la 3D, une réduction des formes à leur essence, le non-sens de la narration et la léthargie qui l’entoure, le caractère absurde et irréel des images de synthèse.
Remettre en question notre rapport aux objets numériques
La performance .PNG du Collectif Hashbank propose une immersion contemplative dans des paysages qui se succèdent telles les images qu’un seul effleurement du doigt fait défiler sur l’écran. Une invitation à remettre en question notre rapport aux objets numériques, l’omniprésence des images et l’utilisation que nous en avons. L’œuvre Le Rêve au noir de Felix Rodriguez-Sol est composée de pièces en bois de formes arrondies telles des flaques aux contours irréguliers, disposées côte à côte sur le sol, et sur lesquelles sont colées, sur certaines des photographies, sur d’autres, du papier noir. Glanées par l’artiste au fil de ses navigations sur les profils de ses amis sur les réseaux sociaux, les photographies d’expériences personnelles et disparates prennent ainsi la forme d’une évocation poétique collective.