Dado est le pseudonyme du peintre monténégrin Miodrag Djuric, décédé le 27 novembre 2010 en France. La sonorité de «dado», comme «dada», éveille aussitôt les balbutiements de l’enfance ; à juste titre pour ce peintre de bébés fœtaux, de gnomes et de jouets cassés.
Marqué durant son enfance par la seconde Guerre mondiale et ses atrocités, Dado représente un monde chaotique peuplé de figures mutilées et ricanantes. Ses visions fantastiques, non dénuées d’humour, rappellent celles de Jérôme Bosch.
Arrivé à Paris en 1956, Dado côtoie les éminents surréalistes, dont Hans Bellmer qui devient son ami. La rencontre en 1957 de Jean Dubuffet, dans l’atelier d’un lithographe pour qui il travaille, est déterminante. Le chantre de l’art brut lui présente Daniel Cordier, qui deviendra son galeriste des années durant. En 1989, lors de l’exposition de la donation Daniel Cordier au Centre Pompidou, un important corpus de Dado est exposé.
Ami du peintre français Réquichot, Dado partage avec lui le goût de la matière picturale. Les chairs de ses personnages se font épaisses, fissurées, torturées.
Bien que peu exposé en France, Dado a représenté le Monténégro à la Biennale de Venise de 2009 et un musée lui est consacré dans sa ville natale de Cetinje. Son galeriste parisien, Alain Margaron, lui rend hommage à l’occasion de l’exposition Dessins (2 déc.2010-15 janv.2011).
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