Le paysage au rythme du voyage

Présentation
Danièle Méaux et Jean-Pierre Mourey
Le paysage au rythme du voyage

Du rythme même du déplacement dépend la façon dont les sites sont perçus. La lenteur de la progression pédestre, la fréquence et la liberté induites par la promenade ou la flânerie n’entraînent pas les mêmes rapports aux lieux que les modes de circulation rapides. Le rythme dépend des moyens de locomotion utilisés; mais chaque voyageur possède sans doute aussi un tempo qui lui appartient en propre et qui détermine sa relation au monde.

S’il est différent «arts du voyage», ceux-ci sont caractérisés par une cadence spécifique, correspondant à une sensibilité et un projet personnels. Et c’est ce tempo singulier que les oeuvres d’art inspirées par le déplacement (qu’elles soient littéraires, picturales, photographiques ou cinématographiques…) font partager à celui qui les reçoit.

SOMMAIRE

Entre déplacement et immobilité
— Demeurer, partir, revenir. La gare de Voncq
— Du cheminement à l’écoute de la matière
— La ligne bleue des monts du Lyonnais. Remarques sur le circuit pédestre du Guide Franck n° 28
— À pied, en micheline, en tramway : le voyage du romancier dans Noé de Jean Giono

Machines, mouvements
— Paysage – mouvement, un rendez-vous manqué
— Des rythmes du cinéma et des voyages cinématographiques
— Perception du paysage et estrangement dans Paysage fer de François Bon
— Séquences automobiles : planification autoroutière, photographie et chorégraphie dans l’Amérique des années 1960

Flânerie, marche, promenade
— Une cinéplastique généralisée
— La flânerie et la dérive
— Pérégrinations interactives. D’après Moments de Jean-Jacques Rousseau de Jean-Louis Boissier
— Hamish Fulton, Experience of walking and first-hand knowledge
— Dépaysement du paysage. Voyage et disparition du paysage dans le livre d’artiste
— Territoires de la lenteur : à propos des voyages du photographe Marc Deneyer

Une expérience polysensorielle
— Le voyage en Tunisie de Paul Klee, perception synesthésique des paysages et rythme de l’itinérance, une forme de survivance nomade
— Voyage au pays de l’horreur
— La porte et la muraille. Une photographie (Nîmes, 1989) de Martine Franck
— Discontinuités et contraintes rythmiques dans l’œuvre de Seguí
— En chemin avec Julien Gracq