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Le Parvis, centre d’art contemporain

Une sélection de vingt expositions présentées au Parvis entre 1987 et 2001. Chaque artiste, et non des moindre (Veilhan, Lévêque, Closky, Dietman, Lavier, Raynaud, etc. et les seules Tania Mouraud et Marthe Wéry pour la gente féminine !), dispose de quatre pages accueillant les photos des œuvres exposées et une notice explicative sur leur travail.

— Éditeurs : Le Parvis, Ibos / Un, Deux… Quatre éditions, Clermont-Ferrand
— Année : 2003
— Format : 17 x 24 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 101
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-913323-67-7
— Prix : 17 €

Vingt ans d’art contemporain au Parvis
par Marc Bélit (extrait, p. 4-5)

La création de ce lieu d’art (Le Parvis) n’échappa nullement à l’esprit du temps qui le conçut. Autant dire qu’il y fut d’abord question de peinture, et ce pendant plus de dix ans (74/85) : monographies, œuvres personnelles récentes d’artistes, expositions de groupe, cartes blanches à des revues ou à des commissaires extérieurs, expositions pédagogiques. Le temps pour nous de constater la petite mort de la peinture, la disparition progressive de la notion d’œuvre et de l’esthétique, mais aussi l’apparition d’autre chose. Nous avions, il est vrai, eu le temps de voir les derniers combats du nouveau réalisme comme de la transavangarde, le temps de voir se poser et se redéfinir les relations à l’image et à la représentation, le temps de voir s’ouvrir un nouveau champ à notre perplexité.

Le tournant fut pris en 1987 avec la mutation du Parvis en «Centre d’art contemporain», statut qu’il obtint effectivement un peu plus tard, mais la nomination de délégués au «Centre d’art» dans l’organigramme de la Scène nationale augurait bien en effet d’un changement d’approche. Désormais il était explicitement question d’articuler les expositions et présentations d’œuvres autour du concept précis d’art contemporain au sens où l’entendaient les Centres comparables, les Biennales et autres Documenta, les revues critiques.

S’il peut être utile pour mémoire de citer les premières expositions proposées dans ce nouveau cycle, citons : le Catalan Pere Noguera, la Suédoise Teresa Wennberg, l’Anglais David Mach qui réalisèrent les premières «installations». Celles-ci ne cesseront pas tout au long du temps illustrant l’incroyable plasticité d’un lieu polymorphe assez mal commode au demeurant. Cette notion récente «d’installation» pour désigner «l’occupation» d’un espace à visée plasticienne convenait tout à fait à un lieu voué entre autres choses au spectacle vivant, car elle entérinait ainsi le lien entre art plastique et mise en scène de spectacle. Le lien avec le monde de la représentation persistait, il n’était plus symbolique ou virtuel, mais bien réel, on entrait en quelque sorte dans l’espace du tableau ou de la représentation. L’installation permettait à l’artiste d’agir sur le lieu, sur les matériaux et sur la scénographie, l’art plastique s’orientait vers les univers du spectacle. C’est là l’une des dimensions fortes de ces propositions d’art contemporain.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du Parvis)

L’auteur
Marc Bélit est directeur de la scène nationale Le Parvis.

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