Daniel Dewar et Grégory Gicquel pratiquent la sculpture à quatre mains depuis presque vingt ans. Leur travail iconoclaste repose sur un engagement permanent avec les matériaux et les processus. Leur pratique intègre un large spectre de matériaux et de pratiques traditionnels allant du travail de la céramique, à la taille du bois et de la pierre.
Sculpter avec des matériaux et des techniques obsolètes ou ultramodernes
Daniel Dewar et Grégory Gicquel choisissent des matériaux ainsi que des techniques et des outils, obsolètes ou ultramodernes, en relation avec un sujet ou un modèle, et pour le potentiel qu’ils recèlent. Le sujet est parfois intime, souvent domestique, toujours universel.
A la HAB Galerie, Daniel Dewar et Grégory Gicquel occupent l’espace comme une galerie de sculpture classique avec un ensemble d’oeuvres en pierre majoritairement réalisées pour l’exposition. Marqueterie, sculpture ou haut-relief, en marbre, dolérite, grès ou en granit : chacune des œuvres se réfère l’intimité et au quotidien du corps humain.
Sculpter la peau, la chair, l’eau, le minéral
Le corps, présent ou absent, vêtu ou dans son plus simple appareil, herculéen ou modeste, mais toujours réjouissant et sensuel, est mis à l’honneur dans toute l’exposition. Établissant des analogies entre des fragments anatomiques humains et des objets sanitaires ou des accessoires de cuisine et de sport, des vêtements, chaussures et combinaisons, ou jouant de la figure animale, des coquillages et des crustacés, les sculptures en pierre de Daniel Dewar et Grégory Gicquel rappellent que les corps façonnent la forme des objets autant que le langage et la pensée.
Dans un univers qui oscille entre salle de bain et monde aquatique, une interrelation entre le matériau et le sujet s’impose, la pierre évoquant tour à tour la peau, la chair, l’eau, le minéral…