Chargé du projet architectural, Mathieu Lehanneur travaille à dérider une programmation craintive, obéissant aux moeurs adolescentes ressenties comme autoritaires (thématiques consensuelles, appui sur des réseaux présumés, ritualisation des événements). Quand le président ne cache pas son inquiétude face au défi de canaliser un public selon lui « volatile », le designer répond par un scénario où la flexibilité n’est pas un vain mot.
Au plafond, un rail hyperfonctionnel aux allures de rollercoaster, sorte de table de mixage aux permutations rapides. Un appel permanent à la participation.
Au sol, un contreplaqué au marquage graphique ondulatoire, et dans un des angles, un relief où se poser, volume stratifié et rond qui n’indique aucune posture.
Et pour la régie, des rangements sur roulettes en tôle ajourée qui dit en sourdine : les choses sont en train de se faire…
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Un fonctionnement quasi-organique pour ces 250 m2 qui se rétractent, se déploient ou se modulent pour libérer ou transformer de l’activité. Sans oublier un détail cher à l’artiste, sa touche ironique, mais confiante et enthousiaste : une connexion en temps réel au PC sécurité du centre, par de petits écrans de vidéosurveillance comme autant de fenêtres, d’invitations à en découvrir les différents espaces. Une reprise du contrôle en somme.