Présentation
Björn Almqvist, Tobias Barenthin Lindblad, Mikael Nyström, Torkel Sjöstrand
Le manuel du graffiti
Quand le graffiti est apparu, peu de gens auraient parié sur son succès. Et ils auraient été moins nombreux encore à imaginer son évolution, qui dure pourtant depuis presque 50 ans.
Au fil du temps, la «pyramide des âges» des graffeurs s’est élargie: aujourd’hui, les plus vieux graffeurs de New-York ont la soixantaine, et les plus jeunes sont encore des ados. Le système de tutorat qui s’était mis en place naturellement n’existe plus parce que les graffeur forment un groupe trop hétérogène. Or, les graffeurs et/ou amateurs du genre trouveront dans ce manuel du graffiti de nombreux conseils et astuces.
Cet ouvrage passe en revue les différents styles (tags, throw-up, grosses pièces), puis le matériel (peinture, marqueurs, encre, support, matériel de protection) et enfin les techniques. Il comprend plus de 250 photos et 35 interviews d’acteur majeurs du mouvement qui ont accepté de dévoiler leurs petits secrets de fabrication: Gauge, HNR, Jurne, Kacao 77, Kaos, Ket, MadC, Nastee, Niro, Riot, Roger, Rosy, Shoe, Sken, Skil, Smash, Soten, Swet, Tagno, Track, Vino…
Traduit de l’anglais par Eve Vila.
«Le tag a une seule dimension: il est dessiné par un simple trait. Les throw-up ou flops et les pièces ont deux dimensions: leurs contours sont doubles et séparés par un espace qui crée l’effet de volume. Les intervalles, c’est à dire la surface de la pièce, sont des sortes de tubes. Toutes les lettres sont construites à parti de formes simples: un ou plusieurs tubes suffisent à créer la lettre.
On peut diviser le lettrage en deux styles. Le premier, logique et précis, est qualifié d’“architectonique” et trouve ses racines à New York. Il a été pratiqué par des graffeurs comme Phase 2, Lee et Dondi. En Europe, le style architectonique a été porté plus loin encore par Bando et Shoe au milieu des années 1920. Ces derniers ont détaché les lettres tout en conservant l’unité du mot à l’aide de flèches et de barres externes. La partie supérieure des lettres est souvent élargie. […]
L’autre style, plutôt fluide et organique, peu sembler illogique. Le graffeur prend davantage de libertés avec la forme des lettres. Pour un A, par exemple, l’œil se termine là où le graffeur décide et estime qu’il va le mieux. Les tubes peuvent être plus fluides et gagner en amplitude. Les lettres, elles, sont parfois construites de façon inattendue. Le style organique peut aussi se rapprocher d’une forme expressionniste ou naïve.»
Sommaire
— Avant-propos
LE STYLE
—L’évolution du style
— Comment réaliser un lettrage
— Histoire du style
— Témoignages
— La lettre en détail
— Le remplissage et le fond
LE MATERIEL
— La peinture
— De la peinture, des rouleaux et des pinceaux
—Les marqueurs et l’encre
— Les surfaces
— Construire un mur
— L’équipement de protection
LA TECHNIQUE
— Comment réaliser une pièce
— Le graffiti pas à pas
— Les techniques mixtes
— Témoignages