Le Mac/Val reste à ce jour le seul musée d’art contemporain de la banlieue parisienne. Ouvert le 18 novembre 2005 à Vitry-sur-Seine, au moment des émeutes, il occupe un bâtiment sobre et lumineux signé par l’architecte français Charles Ripault. Cinq années d’existence lui ont suffi pour forger son identité.
Le Mac/Val a été pensé pour un public de proximité, socialement et géographiquement éloigné de la culture. Considéré comme un remède à la trop forte concentration culturelle de la capitale, il a aujourd’hui trouvé son public, majoritairement originaire du département et non initié à l’art contemporain. Il démontre que la culture est un puissant vecteur de démocratie et de développement du territoire. Depuis, il a fait des émules: l’Exploradrôme, le musée des sciences et du multimédia, s’est implanté à Vitry en 2009, prolongeant l’irrigation culturelle de la banlieue.
Le Mac/Val renferme une collection riche de 1200 œuvres d’art, qui s’échelonnent des années 1950 à nos jours. Initié à partir de 1982 par le Conseil Général du Val-de-Marne et par Raoul-Jean Moulin, cet ensemble témoigne d’un engagement passionné en faveur de l’art vivant. La municipalité de Vitry peut elle aussi s’enorgueillir de présenter dans ses espaces publics plus d’une centaine d’œuvres monumentales, dont la célèbre Chaufferie avec cheminée de Jean Dubuffet.
Depuis ses débuts, le Mac/Val défend une ligne artistique stricte: la représentation des artistes qui travaillent en France, qu’ils soient français ou étrangers. La collection compte ainsi des grands noms de l’art contemporain: Annette Messager, Christian Boltansky, Claude Closky, Gilles Barbier ou encore Felice Varini.
Quant aux manifestations temporaires, on se souviendra de la très belle monographie de Jacques Monory et de l’exposition collective «Emporte-moi» consacrée au transport amoureux. Le musée présente actuellement deux expositions sur le thème du souvenir, «Nevermore» et «Let’s dance», afin de célébrer comme il se doit son anniversaire!
Lire sur paris-art.com:
— La critique de l’exposition «Emporte-moi»
— L’interview de la directrice du Mac/Val