Centre national du cinéma et de l’image animée
Le Jour le plus court
Un programme continu de films d’animation (Théo Girettes, Boris Laprade, Fabien Masson et Stéphanie Grard) et de fictions réalisés par des artistes chorégraphiques (Adrien Dantou, David Wampach), ou de jeunes réalisateurs sortant des écoles de cinéma (Amine Berrada) : de rites de passage en nouvelles pratiques corporelles, de stimulantes interférences entre les corps et les paysages.
Programmation
— Le Ballet, Louis Thomas (France, 2012, 5 min.)
Ce film est l’histoire et le déroulement d’un ballet à l’Opéra Garnier ; depuis l’ouverture musicale jusqu’au tomber de rideau. Il est plein d’anecdotes et de tableaux: les danseurs, le public présent dans la salle ce soir-là , l’orchestre, les techniciens en coulisses, la scénographie; tout ce qui compose un spectacle à l’opéra, et donc pas seulement ce qui se passe sur scène…
— Franck-Étienne vers la béatitude, Constante Meyer (France, 2012, 12 min.)
Frank-Étienne est VRP. C’est son premier jour. Il arrive dans un quartier de banlieue tranquille pour vendre des récipients en plastique, et y rencontre une femme qui profite de sa gentillesse et de sa voiture pour tenter de reconquérir son amant marié.
— Louchebem, Théo Girettes, Stéphanie Grard, Boris Laprade, Fabien Masson (France, 2012, 6 min.)
Musique: Nabucco de Giuseppe Verdi (Ouverture et «Va pensiero», 3e acte), interprété par l’Azur Symphonic Orchestra, mixage : José Vincente.
Danse avec une mouche, court-métrage de fin d’étude de l’ESMA Toulouse 2012. Après le décès de sa femme, un boucher s’ennuie sans clientèle dans sa boutique ; puis il chasse une mouche… et laisse libre court à son émotion… Un étonnant film en noir et blanc réalisé par quatre jeunes étudiants, sur la musique d’un compositeur italien d’opéra qui vit le jour en octobre, il y a juste 200 ans…
— Shunpo, Steven Briand (France, 2013, 5 min.)
Et si nous pouvions échapper à notre routine quotidienne pour un moment ?
Un pas, un seul, qui pourrait nous pousser à des kilomètres de là , en une seconde, un flash. Un Shunpo.
Shunpo a été tourné en 6 jours dans 13 lieux différents à Paris et au lac de sel Tuz Göllü, en Turquie. (Les séquences dans ce dernier lieu ont été tournées entre 5h30 et 8h du matin, afin d’obtenir la lumière de l’aurore et ainsi lui donner son apparence surréelle.)
— Retour à Ominato, Satchie Noro (France / Japon, 2012, 17 min.)
C’est le projet d’un retour, par voie de cargo. Retracer le chemin inverse parcouru
par mon père, il y a 50 ans, pour arriver en France. Délégué par son maître, Morihei
Ueshiba, pour le développement de l’aïkido en Europe et en Afrique. Le film est
celui de ces 42 jours de mer, d’improvisations dansées tissées sur le cargo.
— Chantier autorisé au public, Aliénor Vallet (Congo / France, 2013, 14 min.)
Construire, détruire… L’Afrique est un vaste chantier. Reconstruire, déconstruire, imaginer des territoires communs. Marcher, sauter, faire du mouvement ce qui nous relie et non ce qui nous sépare. Couché, à genoux, debout, expérimenter et réinventer l’espace public…
Ce film a été conçu autour du travail de recherche chorégraphique pour la création Port du casque obligatoire de Boris Ganga Bouetoumoussa.
— Rapace, João Nicolau (France, 2006, 25 min.) – sous réserve
Après avoir obtenu son diplôme de maîtrise, Hugo passe ses journées à reposer son cerveau en compagnie de Luisa, la femme de ménage, avec laquelle il joue au chat et à la souris. Pour éviter que sa raison ne s’assoupisse, Hugo exerce sa veine lyrique en composant avec son ami Manuel des chansons sur leur quartier. Leur dilettantisme tranquille est perturbé par Catarina, une jeune et belle traductrice, qui captive Hugo.
— Unheimlich (L’inquiétante étrangeté), Isabelle Kürzi (France, 2013, 9 min.)
Interprète remarquable entre autres pour Catherine Diverrès et Olivier Dubois, Isabelle Kürzi mène un travail de recherche autour de l’image photographique et cinématographique.
Le titre du solo, Unheimlich, est une notion allemande formée sur la racine « heim» (chez soi) précédé du préfixe privatif «un».
Ce solo est une plongée au dedans de l’être. Un voyage dans les chemins de l’inconscient. La construction du solo se présente sous la forme d’un triptyque permettant de créer trois univers différents par rapport aux mêmes thèmes prédominants : tout ce qui se cache à l’intérieur de l’être, l’inconscient, la mémoire, le désir, les fantasmes, les peurs. La projection de trois films durant le solo ouvre le champ de la boîte noire à d’autres espaces, et matérialise visuellement le monde intérieur du personnage. Cette présence d’images se pose aussi en contrepoint à la solitude inhérente au solo, en peuplant l’univers de personnages multiples.
— Wipe out, Amine Berrada (France, 2013, 7 min.)
Jeune diplômé de La Fémis (promotion 2013), Amine Barrada présente son film de fin d’études.
Une transe à la fois individuelle et collective, au rythme de la musique électronique.
— Rite, David Wampach (France, 2012, 14 min.)
À un moment charnière de son existence, une femme retourne seule sur une île pour exécuter un rituel de passage. Hantée par ses souvenirs, elle est guidée dans sa quête par des personnes qui ont marqué sa vie : ses parents, ses amours, ses alter egos.
— La danza del piccolo ragno (La danse des petites araignées), Compagnone Giacint, Aurora Febo, Lucia Rotelli, Emma Vasile (Italie, 2012, 6 min.)
La tarentelle fait partie d’un ancien rituel de l’Italie du Sud, propre à la région des Pouilles. La croyance veut que seul ce rituel de musique et de danse puisse guérir les victimes de la morsure de l’araignée de Tarente.
— La Nuit, Adrien Dantou (France, 2012, 20 min.)
Une mère et sa fille. Elles sont dans une maison à la campagne, encerclée par la forêt. Très vite, la mère annonce à sa fille son départ. La jeune fille décide de rester.
Quelque chose se prépare.