Communiqué de presse
Alain Frentzel et Martin Mc Nulty
Le hasard nous ressemble
Masse, poids, pâte de peinture craquée. Visages et objets badigeonnés, fendus et fracturés : un rapport à la matière unit ces deux artistes, ainsi que la puissance d’un geste compulsif, la fabrication obsessionnelle d’une forme récurrente : visage chez l’un, objet indéfini chez l’autre, une recherche constante de la forme pure, de l’équilibre des pleins, des vides, des mouvements et des rythmes.
Chez Alain Frentzel, l’identité est brouillée. Le portrait peut être celui de tout le monde. Ou de personne. Son monde est peuplé d’êtres sans visage ou à l’identité tronquée.
Dans l’univers de Martin Mc Nulty, l’être humain est absent. Pourtant tout y est organique, sexuel, mais la nature semble plus forte, une nature vorace qui engloutirait l’homme. N’en laissant que des fragments et des restes disloqués.
Chez les deux artistes, l’expression de ces mondes éclatés est légère et emprunte d’humour. L’univers de Martin Mc Nulty est une explosion de couleurs. Chez Alain Frentzel, la couleur, c’est le gris de Paris, comme il dit.
Tous deux jouent avec la question de « la peinture » : Alain Frentzel coule ou jette sur ses toiles une matière dont l’épaisseur, parfois, fait quasiment basculer la peinture en objet. Or c’est à cet endroit précis, ou peut-être juste un peu au-delà , que Martin Mc Nulty travaille, s’amusant d’une part à donner l’illusion du volume sur un support tout à fait plat, d’autre part à créer des formes volumineuses qui, respectant la règle des deux dimensions, ont toutes un endroit et un envers.
Ce sont donc les limites de la peinture que les deux artistes explorent, d’une certaine façon, Alain Frentzel du dedans et Martin Mc Nulty du dehors.
Vernissage
Mercredi 28 janvier 2009. 18h30-21h.