Pierre Huyghe est certainement l’un des artistes français les plus connus à l’étranger. Après avoir représenté la France à la Biennale de Venise en 2001, il a exposé dans les plus grands musées du monde, notamment à la Tate Modern de Londres en 2006 et au Musée Guggenheim de New York en 2003. Sa carrière vient d’être saluée par une grande institution américaine, le Smithsonian American Art Museum de Washington, qui lui a décerné le titre d’«artiste de l’année 2010».
Né en 1962, Pierre Huyghe est un vidéaste et plasticien qui travaille entre Paris et New York. Ses propositions artistiques tournent principalement autour de l’image cinématographique. Parfois, elles sont plutôt proches du théâtre de marionnettes ou de la comédie musicale.
Envahies d’une étrangeté onirique, ses œuvres brouillent les pistes entre réalité et fiction et explorent des récits perdus ou oubliés par l’histoire officielle. Le spectacle y est envisagé comme un territoire de représentation et de célébration.
Collaborer avec d’autres artistes — en particulier Dominique Gonzalez-Foerster, Philippe Parreno et Claude Closky — est une démarche que Pierre Huyghe adopte fréquemment afin d’interroger les notions d’auteur et d’interprétation.
Dans la scénographie de ses expositions, l’artiste aime créer des parcours qui se jouent des règles muséales. Avec l’œuvre totale «Celebration Park», présentée en 2006 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, il s’était inspiré du modèle des Expositions Universelles, pour mettre en évidence la confusion grandissante entre l’art, le temps libre et l’industrie du divertissement.
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