Les plans d’austérité se multiplient dans la péninsule italienne, et le secteur de la culture n’est pas épargné par la politique restrictive mise en place par le chef du gouvernement Mario Monti.
Alors que le pays se targue d’abriter la moitié du patrimoine culturel mondial, l’Italie ne consacre que 0,21 de son budget à la culture.
Une micro miette me direz-vous. Et comment!
La vilaine Crise financière fait éclore les plus intenables paradoxes…
Le feu déclenché par Antonio Manfredi est donc censé incarner l’indifférence du gouvernement italien face à l’art et aux créateurs.
Quitte à être condamnées à mort, les œuvres préfèrent peut-être opter pour une disparition brutale plutôt que pour un lent et cruel trépas.
Qui peut le dire?
Mais brûler la création de l’artiste française Séverine Bourguignon – complice d’un geste qui se veut politique, est-ce un simple acte de protestation?
Et s’il s’agissait aussi — ou plutôt — d’une performance artistique déguisée en insoumise?
Le site Arrêt sur images rapporte les dires de certains journalistes italiens et du directeur du Museo Madre de Naples, lesquels voient d’un mauvais œil l’action entreprise par Antonio Manfredi.
Ils l’accusent même de se servir de la Crise pour attirer les projecteurs et s’assurer une publicité gratuite.
Mais malgré ce vent de suspicion (encouragé par le gouvernement?), Antonio Manfredi va perpétrer son geste incendiaire.
Il a prévu de brûler trois œuvres par semaine dans le cadre d’une initiative appelée «Art War», la guerre de l’Art…
Et si les créateurs sortaient plutôt leurs fusils-pinceaux?
A voir.
— Lire l’article source sur francetv.fr
— Lire l’article du site Arrêt sur images