— Éditeur : La Fabrique, Paris
— Année : 2003
— Format : 20 x 13 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 156
— Langue : français
— ISBN : 2-913372-27-9
— Prix : 13 €
Le destin des images
par Jacques Rancière (p. 9)
Mon titre pourrait laisser attendre quelque nouvelle odyssée de l’image, nous conduisant de la gloire aurorale des peintures de Lascaux au crépuscule contemporain d’une réalité dévorée par l’image médiatique et d’un art voué aux moniteurs et aux images de synthèse. Mon propos pourtant est tout différent. En examinant comment une certaine idée du destin et une certaine idée de l’image se nouent dans ces discours apocalyptiques que porte l’air du temps, je voudrais poser la question : est-ce bien d’une réalité simple et univoque qu’ils nous parlent ? N’y a-t-il pas, sous le même nom d’image, plusieurs fonctions dont l’ajustement problématique constitue précisément le travail de l’art ? À partir de là , il sera peut-être possible de réfléchir, sur une base plus ferme, à ce que sont les images de l’art et aux transformations contemporaines de leur statut.
L’auteur
Jacques Rancière est professeur émérite au département de philosophie de l’université de Paris VIII. Il a longtemps écrit pour la revue Révoltes logiques. Parmi ses derniers livres : Le Partage du sensible. Esthétique et politique (La Fabrique, 2000), La Fable cinématographique (Le Seuil, 2001), L’Inconscient esthétique (Galilée, 2001).