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Le dessin éveillé II

07 Fév - 04 Mai 2008
Vernissage le 07 Fév 2008

Du dessin, le Frac de Picardie cherche à saisir les dimensions dans et par lesquelles le trait et la ligne déploient leurs projets respectifs ou conjoints. Sans nourrir le désir d’une exhaustivité inaccessible, ni s’évertuer à rendre compte d’une actualité fébrile, un espace sensible évolue sans cesse grâce aux multiples sens que tissent entre elles des œuvres et que recompose inévitablement le rapprochement d’artistes venus de tous les horizons artistiques et géographiques.

Communiqué de presse
Pascal Convert, Christoph Girardet, Anthony McCall,Hans Op de Beeck
Le dessin éveillé II

En tout premier lieu, attentif aux œuvres sur papier qui constituent le cœur de son projet, le Frac Picardie a choisi d’affirmer le dessin comme mode essentiel d’énoncé et d’approche de la pensée artistique. La diversité des démarches modernes et contemporaines lui a conféré des statuts, des outils, des supports affranchis des règles séculaires qui l’ont écarté de la lumière ou en ont altéré l’autonomie potentielle. Le Frac Picardie a ainsi successivement dirigé son intérêt, sans s’en détourner, vers le dessin sériel, le dessin mural, les grands papiers et tout dernièrement vers le dessin mis en mouvement. En lieu et place d’une autre terminologie consacrée, le dessin animé, l’appellation générique privilégiée veut réunir des œuvres dont les gestes, les moyens, les technologies utilisées, les dispositifs de réalisation ou de diffusion employés donnent vie et mouvement au dessin, en élargissent les modes d’apparition et de reconnaissance.
Du flip book géant de William Kentridge à l’installation Native Movies de Pascal Convert, chacune des œuvres présentées inscrit le dessin dans une expérience simultanée de l’espace et du temps où ses attributs défient leurs matérialités usuelles. Ils s’enlacent et se démultiplient pour tracer le réel (Vergara) ; participer d’une performance (Oppenheim) ; écrire par l’image un conte, une légende, une fiction (Tabaimo, Op de Beeck, Selwood) ; proposer un espace abstrait offert à l’implication du visiteur (Convert, McCall) ; enfin élaborer une progression cathartique à l’aide de séquences cinématographiques (Girardet) ou bien encore suggérer notre propre reflet dans un miroir éphémère (Muñoz).
Chaque œuvre inscrite dans une durée qui lui est propre, excite notre perception, stimule notre imaginaire. Dans chacune d’elle, le corps est en jeu : vecteur ou support, sujet ou motif.
Présentée simultanément à la Maison de la Culture d’Amiens et au Fonds régional d’art contemporain de Picardie, cette exposition divulgue des œuvres acquises pour l’essentiel depuis 2002 par ce cabinet des dessins hors du commun, qui offre ici sa 300ème exposition depuis sa création en 1983.

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