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Le Chercheur et ses doubles

C’est à la suite d’une table ronde en novembre 2014 à l’Institut national d’histoire de l’art à Paris qu’est née l’idée du livre Le Chercheur et ses doubles. Les contributeurs réunis pour ce projet (artistes et commissaires) font émerger une réflexion sur cette question en partageant l’objet de leurs recherches récentes ou en cours.

Information

Présentation
Sandra Delacourt, Katia Schneller, Vanessa Theodoropoulou
Le Chercheur et ses doubles

Au cours de ces quinze dernières années, la figure de l’«artiste chercheur» est apparue comme une catégorie hautement valorisée par le marché et les institutions artistiques occidentales. Or, alors que les accointances entre recherche artistique et académique acquièrent une aura importante, les considérations épistémologiques et politiques qu’elles impliquent occupent encore peu de place au sein des débats théoriques. Considérées de manière générique, ces incursions artistiques sur les terres traditionnelles de la recherche sont souvent indifférenciées (comme l’indique par exemple son amalgame récurrent avec la figure de l’«artiste théoricien») et questionnent le modèle politique et économique propre à la recherche académique.

C’est dans la continuité d’une riche et passionnante table ronde qui s’est déroulée en novembre 2014 à l’Institut national d’histoire de l’art à Paris qu’est apparue l’idée du livre Le Chercheur et ses doubles. Les contributeurs réunis au sein de ce projet partagent le désir de poser un regard circonstancié et distancié sur cette question et de faire émerger une réflexion pertinente sur le sujet. Pour ce faire, chaque participant a été invité à partager l’objet de ses recherches récentes ou en cours. Ainsi, Mathieu Kleyebe Abonnenc nous parle des travaux menés dans le cadre de deux projets qu’il exposa respectivement en 2014 à la 8e biennale de Berline et en 2015 lors de la Biennale de Venise. Otobong Nkanga s’est quant à elle attachée à présenter les recherches qui ont conduit à la réalisation de Landversation, exposé à la Biennale de Sao Paolo en 2014. Kapwani Kiwanga est revenue sur Maji-Maji, exposé durant l’été 2014 au Jeu de Paume à Paris, et Émilie Villez sur l’exposition «Beyond the End» qu’elle a accueillie à la Fondation Kadist au cours de la même période. Le peuple qui manque a offert un panorama dense des projets curatoriaux et théoriques développés depuis la publication en 2014 de l’ouvrage Géoesthétique aux éditions B42.

Cet ouvrage a été publié dans le cadre du programme de recherche «Fabriques de l’art / fabriques de l’histoire de l’art», soutenu par le ministère de la culture, l’Esba TALM, l’Esad Grenoble-Valence et l’HiCSA.

Contributeurs
Mathieu K. Abonnenc, Kantuta Quiros, Allocha Imhoff, Kapwani Kiwanga, Otobong Nkanga, Emilie Villz

Sommaire
— Faire émerger de nouveaux territoires de recherche
— Méthodologies, exploitation des ressources et transmission du savoir
— Objets agissant, toxiques et psychotropes
— Travail de terrain et modification du territoire
— Economies de la recherche
— Enjeux et symptômes d’un rapprochement entre art et recherche

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