Le Chant des sirènes

L’événement « Le Chant des sirènes » aux Tanneries, centre d’art contemporain d’Amilly, présente des installations et œuvres multimedia de Jean-François Lacalmontie et Didier Mencoboni sous la forme d’une exposition en constante évolution qui met en jeu l’aspect aléatoire et surprenant de la création artistique.

Jean-François Lacalmontie et Didier Mencoboni créent des formes libres

Les démarches respectives de Jean-François Lacalmontie et de Didier Mencoboni ont en commun d’explorer les conditions d’apparition des formes artistiques. Délaissant des modes de création volontaristes dictés par des protocoles et des buts précis, les deux artistes leur préfèrent des processus plus libres dont les logiques se rapprochent de celles de l’improvisation musicale.

Pour mener à bien l’émergence d’œuvres d’art aux formes libres, le travail de Jean-François Lacalmontie et Didier Mencoboni repose sur des méthodes aléa­toires comme la superposition, le collage à partir d’extraits de réalisations antérieures ou l’utilisation de logiciels informatiques et de combinaisons générées par des algorithmes.

Une exposition en constante évolution

L’exposition orchestre un dialogue entre les Å“uvres de Jean-François Lacalmontie et Didier Mencoboni, dont certaines du premier ont été réalisées pour l’occasion, tout en ponctuant le parcours de dispositifs qui produisent quotidiennement des images aléatoires par le biais de programmes informatiques. Chez Jean-François Lacalmontie, ces formes improvisées sont générées par un dispositif sculptural à l’aspect rétro intitulé Chant des sirènes : une valise contient un écran d’ordinateur réduit à un simple tube cathodique sur lequel défile des images construites à partir d’une cinquantaine de dessins réalisés par l’artiste, l’ensemble étant géré par un programme informatique.

Chez Didier Mencoboni, le site generationetc.com ouvre sur un imaginaire pictural : un clic sur une icône permet de faire apparaître sur un fond d’écran vierge un tableau virtuel généré à partir d’un ensemble de plus de deux mille tableaux existants. Une représentation de l’aspect aléatoire et infini de la création artistique autant que de son caractère éphémère absolu puisque l’image, non enregistrée, ne pourra être vue qu’une seule fois. L’œuvre Don’t Stop, composée d’une série de petites peintures grises posées sur une étagère en acier, met quant à elle en jeu la notion d’évolution perpétuelle puisque l’équipe du centre d’art doit chaque jour modifier la position d’une des toiles.