Communiqué de presse
Antoine Marquis
Le Centre culturel et sportif Paul Delvaux
Résolument a psychologiques, les peintures sur papier du centre culturel et sportif Paul Delvaux sont comme des arrêts sur image, avant ou après l’action. Les personnages s’effleurent à l’intérieur d’un monde baignant dans la quiétude d’environnements feutrés. Ils s’activent en silence avec une concentration hypnotique.
Les teintes gris-bleu accentuent encore le sentiment d’étrangeté produit par le déroutant entrechoc de styles et de références; des questions lancinantes surgissent et le doute s’installe: les personnages sont-ils bien vivants, sont-ils encore maîtres de leur destin, dupes de ces situations équivoques où se heurtent les registres et les corps?
Ce qui plaît par-dessus tout à l’artiste, c’est l’expression, l’exaltation des rapports de forces. Le héros, les personnages ne sont rien en soi, ils sont transparents. Il semble n’y avoir que l’implacable Destin et la mécanique infernale du drame, plantée par le décor.
C’est lui le vrai héros: le décor (maison hantée, jungle, Far-West, cimetière, triste faubourg, lotissement) qui invente et oriente l’histoire, et dont on ne peut s’extirper.

L’univers d’Antoine Marquis se tient ainsi en équilibre entre fantasmes et aspirations sociales : chez Marquis on hésite toujours entre la vie de château et les virées en mobylettes (trafiquées, bien sûr).