Communiqué de presse
Vincent Malléa, Joan Laborda, François Burgun, Emmanuel Flipo, Frédérique Callu, David Harel, Anne Anderruthy, Michael Rehnvall, Yvon Cochery
Le carré dans l’art
La Galerie Blumann inaugure son espace Place des Vosges. Cette première exposition, «Le carré dans l’art», réunit neuf artistes choisis par nos soins pour la qualité de leurs créations. Le carré est le format de l’oeuvre, en référence à la forme (quasi carrée) de la place mais aussi à la symbolique artistique de cette forme géométrique.
En effet, tout le monde connaît la fameuse toile intitulée Carré blanc sur fond blanc de Kazimir Malevitch. Le carré forme parfaite par excellence est introuvable dans la nature et symbolise alors la perfection de la création. Il constitue aussi un élément d’inspiration pour les artistes. Notre sélection est éclectique dans les média et modes d’expressions des artistes pluridisciplinaires (peinture, photographie, sculpture, collage…)
Vincent Malléa
Clic, colorisation, découpes, collages, in-crustations, out-crustations, surcouches, fusions vernis sont les principales étapes de la réalisation d’une oeuvre par Vincent Malléa. A partir d’une photographie, Vincent Malléa réalise une composition plastique. Sa technique, dont il maîtrise toutes les étapes lui confère une identité propre.
Une oeuvre de Vincent Malléa se reconnaît au premier regard. Telles des affiches 4 x 3, chaque oeuvre est composée de plusieurs feuilles collées les unes aux autres afin de reconstituer la prise de vue. Cet assemblage n’est pas parfait, des déchirures et décalages sont visibles, tout comme d’autres accidents comme la patine prise par les oeuvres au cours du temps grâce vernis à vieillir.
La série des états intermédiaires est la première série où Vincent Malléa travaille en grandeur nature. Chaque modèle a ainsi directement posé dans le châssis final. Nous retrouvons aussi certaines constantes de Vincent Malléa à savoir deux de ses modèles récurrentes, ainsi qu’un certain nombre de signes. Quatre châssis composent cette série qui sont en premier lieu associés aux états intermédiaires de la matière, puis à la matière même, mais comme dans toutes les oeuvres de Vincent Malléa, les niveaux de lecture sont multiples et les symboles déchiffrables en plusieurs sens…
Joan Laborda
Joan Laborda réinvente les grands maîtres de la peinture et nous transporte ainsi de manière artistique dans des univers bercés d’histoire. Ce peintre espagnol, résidant à proximité de la bouillonnante capitale catalane, Barcelone, crée des oeuvres inspirées des univers de peintres emblématiques tels que Velasquez ou Goya.
Tout en restant fidèle à la scène décrite par les Maîtres, Joan Laborda impose à chacune de ses créations une marque contemporaine les rendant ainsi uniques et propres au style de cet artiste contemporain. Ces magnifiques oeuvres naissent de véritables recherches et d’une grande maîtrise artistique. En outre, l’ancrage de ces scènes dans notre monde actuel est assuré par la griffe artistique de Joan Laborda et par les techniques utilisées (techniques mixtes issues de l’acrylique, l’huile, collages, poudre de marbre…).
François Burgun
Les photographies de François Burgun se classent en deux parties distinctes, d’une part les photos à textes, à sujets et thèmes explicites dont le traitement est clinique et frontal. D’autre part, ce que nous pouvons découvrir à l’occasion de ce vernissage des photographies de paysages, mais pas n’importe lesquels.
Ces dernières sont celles d’une ville ou même d’une mégapole, sans personne, sans vie où plutôt sans vie humaine, mais plutôt une présence de machines et d’éléments naturels. Les seules présences humaines sont des dos, non identifiables comparables à ces mécaniques. Par ici, un agent des forces de l’ordre immobile sous la pluie battante, d’un autre côté une lumière sur le seuil d’une porte d’une maison qui semble vide devant laquelle une voiture est garée. Plusieurs sentiments émanent de ces clichés semblant au départ si anodins.
François travaille depuis plusieurs années sur la confrontation. Il nous met face à nos craintes, angoisses tout en usant de l’esthétisme au plus haut niveau. Nous vous invitons dans son univers maintes fois présentées à l’occasion des Rencontres internationales de la photographie.
Emmanuel Flipo
A travers cette exposition consacrée à la forme carrée dans la création contemporaine, vous découvrirez deux oeuvres de cet artiste contemporain. Très différentes par leurs techniques et leurs styles, ces créations vous donneront un aperçu de la qualité et de la variété du travail de cet artiste. Son univers est marqué des valeurs communes tels que le nomadisme, l’érosion, l’importance de l’environnement.
Après avoir vécu dix ans à New York, Emmanuel Flipo réside actuellement entre Montreuil et Pèzenas. Son histoire lui a permis d’évoluer et d’approfondir véritablement son travail de recherche notamment à travers l’utilisation de différents médias (peinture, collage, vidéos, performances…).
Ancré dans la peinture contemporaine et la création, Emmanuel Flipo continue tout de même à être influencé par les maîtres de la peinture. En effet, à travers la création de la série intitulée «Précipitations exceptionnelles», il rend hommage à une oeuvre du même nom réalisée par Léonard de Vinci. Il souligne ainsi la pertinence du travail de ce Maître tant par la grande qualité artistique de ses créations que par la thématique de l’oeuvre (l’importance de l’environnement).
Frédérique Callu
Née en 1968, Frédérique Callu crée des photographies originales réalisées en argentique. A l’époque du numérique, les créations de cette jeune artiste sont remarquables par sa technique et par leur précision. Frédérique Callu maîtrise ainsi la totalité de son travail de création. De l’inspiration à la production de la photographie en passant par la réalisation, cette artiste s’attarde sur chaque détail rendant ainsi chaque photographie unique.
Outre l’utilisation de la technique de l’argentique noir et blanc, cette jeune photographe a aussi recours à la colorisation de ces photographies. Ainsi, les photographies exposées à la galerie Blumann présentent chacune des éléments colorisés en jaune, ce qui représente véritablement la griffe de Frédérique Callu.
Née au moment des événements de mai 68, Frédérique Callu transmet aussi à travers ses créations cet héritage. Ainsi, chaque oeuvre amènera dans des lointains univers parsemés de messages grâce à leur composition et à l’utilisation récurrente des mots. Vous irez ainsi à la rencontre de photographies remarquables non seulement par leur esthétisme mais aussi par leur volonté de faire passer de véritables messages.
David Harel
Né en 1946 à Haïfa, David Harel nous plonge dans des univers baignés de couleurs. Il réinvente ainsi les oeuvres et les thématiques des grands maîtres de la peinture. Tous les styles artistiques d’époques différentes allant du XIXe au XXe siècle à travers Picasso, Matisse et Chagall jusqu’au XVIIe siècle par Jan Vermeer, peintre flamand du célèbre portrait de la mystérieuse Jeune fille à la perle inspirent cet artiste de talent. Riche de toutes ses références, David Harel réadapte ces scènes grâce à son style marqué par les couleurs vives et une certaine féérie presque enfantine. Il crée ainsi une atmosphère magique et positive immergeant ainsi le spectateur dans un véritable onirisme.
L’originalité et la qualité de son travail ont amené David Harel à bénéficier d’une grande reconnaissance par de nombreuses galeries à travers le monde et par l’attribution de nombreuses récompenses dont le prix Martha pour la défense de la tolérance et des valeurs démocratiques à Jérusalem en 2004.
Anne Anderruthy
Remplies de couleurs et de matières, les créations de Anne Anderruthy transportent dans un univers vivant et rempli de couleurs et de matière. Cette artiste parisienne présente elle-même la portée de ses oeuvres: «Chacun est libre de choisir une tonalité et d’inventer un monde à son image. Tous les couleurs ont le droit de se transformer et de vivre des moments privilégiés ; il suffit pour cela de les laisser s’exprimer et de jouer avec elles. Les couleurs nous permettent d’évoluer et d’aller dans le sens de la vie, celle qui nous appartient. A chacun ses nuances.»
Les oeuvres présentées au sein de la Galerie Blumann permettront aux spectateurs de se plonger dans un univers dans lequel ils pourront avoir leur propre lecture et s’approprier ainsi pleinement les créations de cette artiste. L’oeuvre aux multiples combinaisons est véritablement interactive et est à l’image du travail de Anne Anderruthy.
Michael Rehnvall
Au croisement de deux cultures, scandinave et française, les oeuvres de Michael Rehnvall sont riches de cette mixité. D’une part, avec l’Expressionnisme et l’Abstraction qui fait ses débuts en France ne sont qu’une facette – importante – de cette double culture et d’autre part, avec les accointances fortes entre la Suède et la France, respectivement pays de naissance et pays d’adoption de Michael.
L’Abstraction narrative, terme utilisé pour décrire son oeuvre, résume le travail de Michael. Ne représentant aucune forme connue, nous sommes comme invités dans une oeuvre littéraire. Les couleurs, leur mélange, la matière, tantôt empâtée, granuleuse ou tantôt posée en aplats par une seule couche, confèrent aux oeuvres de Michael Rehnvall beaucoup de puissance et d’énergie à découvrir ou à redécouvrir.
Yvon Cochery
Né en 1953 en France, Yvon Cochery s’exprime depuis l’âge de 20 ans à travers la création de sculptures. Attaché au départ à une expression figurative, cet artiste a évolué à travers le temps et il réalise actuellement des sculptures en résine intitulées Aztek. Ces personnages inspirent une véritable joie grâce à leurs couleurs vives et leurs formes harmonieuses. Ils expriment la douceur, la générosité et le jeu tout en permettant aussi à chacun de s’imaginer leurs histoires. Ces Aztek hors du commun séduisent aussi bien les adultes que les enfants par leur bonhommie.
Ces Aztek sont disponibles dans différents formats allant de 14cm à 1,50m s’adaptant ainsi parfaitement à tous les environnements. On découvre la passion d’Yvon Cochery pour la sculpture monumentale renforçant son aspect ludique et généreux. Les petits formats s’incorporent quant à eux très bien aux intérieurs et ajoutent un aspect acidulé et pop art au quotidien. Outre les Aztek, d’autres sculptures en rondeur et en forme conçues par Yvon Cochery suggèrent le corps féminin tout en volupté et en sensualité.
Vernissage
Mercredi 21 octobre. A partir de 18h30. En présence des artistes.