Matali Crasset interroge le quotidien et, plus que des objets, imagine des scénarii de vie.
Elle s’intéresse aux différentes manières de vivre, celles des adultes et celles des enfants, étudie le fonctionnement de la nature, les techniques traditionnelles comme les nouvelles technologies. Ses créations proposent de nouveaux gestes pour la vie de tous les jours qui devient ainsi plus créative, enrichissant les petits rituels domestiques.
Le Blobterre présenté dans la Galerie des enfants est une fiction qu’elle a conçue. Un espace hybride enveloppé d’une néo-végétation. Un monde multisensoriel, réinventé avec sa logique propre, ses systèmes, ses éléments végétaux, ses habitants, ses odeurs et ses bruits.
Les enfants l’explorent, le transforment et participent ainsi à son développement. Ils utilisent cette plateforme pour imaginer des liens entre les éléments qui la composent : les extratoofs, les domosquelettres ou encore l’un des habitants: Fl’om, mi-homme mi-fleur.
Entrez dans le blobterre: ici, le temps n’est pas celui du monde habituel, on peut y vivre un moment qui ressemble à une journée, une nuit, une saison… Chaque visite sera l’occasion d’une expérience de vie primitive dans ce monde inconnu. On commencera par explorer, écouter, sentir, observer le blobterre dans ces moindres détails et puis on cherchera à y vivre.
Repères biographiques:
Matali Crasset est designer industriel de formation. Elle a fait ses premières armes dans les années 1990 auprès de Denis Santachiara en Italie et Philippe Starck en France. Au début des années 2000, elle a créé sa propre structure, matali crasset productions.
Ses territoires d’intervention sont multiples, toujours liés à des rencontres. Elle rassemble des univers ordinairement bien distincts, de l’artisanat à l’art contemporain, de l’industrie textile au commerce équitable, réalisant des projets de scénographie, de mobilier, d’architecture, de graphisme, des collaborations avec des artistes (Peter Halley), avec de jeunes entreprises d’édition de mobilier, avec des municipalités et des collectivités…
Cette expérience acquise au fil des années l’engage désormais dans des projets de plus en plus participatifs, au niveau local comme au niveau global, en milieu rural comme en milieu urbain. À partir de rencontres, d’ateliers de création, de réflexions et d’envies communes, elle travaille avec des porteurs de projets différents mais qui, tous, ont la conviction que les dynamiques collectives engendrent des scenarii plausibles de lien social.
C’est finalement autour de la question du vivre ensemble que s’organisent les fictions, les récits et le sens du travail de Matali.