Communiqué de presse
Katia Bourdarel
Le baiser du papillon
Captivée par le monde de l’enfance et ses ambivalences, Katia Bourdarel saisit l’inquiétant basculement entre l’innocence et la perversité. Ce sont des histoires de passage qu’elle nous conte, des moments suspendus, où le corps en devenir semble s’absenter,
s’oublier, pour laisser place aux métamorphoses.
Ici, pour la seconde exposition personnelle de l’artiste à la galerie La Bank, Katia Bourdarel substitue l’animal au végétal, et convie de nouvelles figures dans l’étrange bestiaire qui anime son oeuvre.
Des nuées multicolores de papillons ‘‘épinglés’’ aux cheveux de princesses endormies, côtoient des oiseaux figés, peut-être morts, tels des offrandes à ces lolitas lascives, qui provoquent délicatement le regardeur…Douces ambiguïtés des corps désirants et désirés, à la fois contemplés et en contemplation, rêves éveillés ou la conscience semble en suspend.
Fidèle aux emprunts mythologiques, Katia Bourdarel convoque ainsi la figure de Psyché, princesse devenue déesse, représentée avec des ailes de papillon, et qui, transgressant les interdits sacrés, s’unit pour toujours à l’amour divin en devenant l’amante d’Eros.
C’est bien cet état de grâce et de disgrâce, où la chrysalide mène à la renaissance et à la connaissance de soi, qui traverse un nouvelle fois les oeuvres de Katia Bourdarel, cet état réflexif où l’on se tient entre deux mondes, entre deux états de conscience, où le monde extérieur nous appelle, et auquel l’on tente parfois de se dérober.
critique
Le Baiser du papillon