Cécile Beau, Andreas Nicolas Fischer, Marie-Jeanne Hoffner, Lucie Le Bouder, Alexandra Sà , Olivier Sévère
Layers
«L’art est pour l’homme le rêve futile d’un silence humain; c’est le silence de nos rêves. Et les sculptures sont l’ossature de ces rêves.»
Richard Nonas
Les œuvres présentées proposent une réflexion et un questionnement sur la surface et la mise en volume.
Qu’il s’agisse des paysages qui émergent et disparaissent comme dans Rauschen (2011) d’Andreas Nicolas Fischer, les hachures à répétition de Lucie Le Bouder, ou encore les différents composants des fragments délicats d’Olivier Sévère, ce sont des espaces, des arêtes, des formes, exprimés par des assemblages et par le jeu de la ligne qui construit un horizon ou qui le révèle; une réorganisation de la matière donnée, qu’elle relève du lieu, comme chez Marie-Jeanne Hoffner, des matériaux utilisés comme les «outils» d’Alexandra Sà , ou encore de l’espace mental, comme la vision songeuse des «empreintes» de Cécile Beau.
C’est une matière oeuvrée et fantasmée, ouvrant sur différents niveaux de profondeur, qu’elle soit de l’ordre du visible, des sens et de la signification, et cela sans exclure le dialogue entre les oeuvres elles-mêmes: ces dernières se communiquent et deviennent expansives.
Le geste de l’artiste est alors celui, progressif, de placer l’homme dans cette niche incertaine entre le concret et l’abstrait, strate par strate, selon un regard sédimenté, afin de retrouver le «silence de nos rêves» au coeur même du réel.
Lucie Le Bouder, Umut Ungan
critique
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