L’exposition « Vivre » à la Ici. Gallery, à Paris, rassemble les peintures, sculptures, installations et objets de douze plasticiens contemporains autour du thème ouvert de la vie sous le commissariat de Michel Nuridsany.
« Vivre » : une exposition ouverte réunissant peintures, sculptures et installations
Le titre et le fil directeur de l’exposition ont été inspirés par une installation et un film. L’œuvre intitulée Vivre de Laurent Pernot est composée d’un miroir concave sur lequel est inscrit le mot « Vivre » et installé à côté d’une chandelle dont la flamme réfléchit sur un mur ce même mot, agrandi et tremblant. La fin du film Vivre d’Akira Kurosawa montre un vieil homme assis sur une balançoire qui, alors qu’il vient d’apprendre l’imminence de sa mort, sourit à la vie qu’il lui reste.
Autour du sentiment et de l’envie de vivre s’est construite une exposition aux limites volontairement souples, dans laquelle « Vivre » est moins un thème imposé qu’une impulsion propice à une présentation ouverte mêlant de multiples médiums comme la peinture, la sculpture et l’installation. Les tableaux de Cécile Savelli sont marqués par une grande liberté, tant dans les matériaux que dans les couleurs utilisés tandis que les dessins à la gouache de la série Ici et ailleurs d’Aïda Kebadian renvoient un monde à la fois coloré et tragique, peuplé de personnages profondément humains, occupés à des actions absurdes et cocasses.
Laurent Pernot et Lionel Sabatté célèbrent le sentiment de vivre
Inspirateur de l’exposition, Laurent Pernot présente également l’œuvre Le son en nous, un coquillage incrusté dans une cloison et dans lequel est cache un haut-parleur diffusant une bande sonore composée de sons de tempêtes, d’orages et du souffle de l’artiste, ainsi que la peinture intitulée Je suis vivant, dans laquelle cette phrase est inscrite en lettres blanches en bas d’un dégradé de couleurs pastel.
L’œuvre Back to Dust de Lionel Sabatté appartient à la série Médium trouvé : faite d’une plaque de médium trouvée, partiellement nettoyée et vernie, elle s’inscrit dans une pratique où prime le lien avec le vivant. Composées de matières organiques comme les ongles, la peau morte, la poussière, le thé ou le curcuma, représentant des créatures fantastiques, les œuvres de Lionel Sabatté sont un hommage à l’animalité et au vivant.