Laurent Le Deunff
Laurent Le Deunff
Né en 1977, Laurent Le Deunff vit et travaille à Bordeaux. Diplômé de l’Ensba de Bordeaux (2001), il a participé à de nombreuses expositions collectives notamment à l’exposition Dynasty au printemps 2010 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris qui regroupait la scène artistique émergente des années 2000. Ses oeuvres sont présentes dans plusieurs collections publiques et privées.
Laurent le Deuff établit un dialogue entre le dessin, la sculpture et l’espace d’exposition. Nomade, l’artiste n’a pas d’atelier fixe et affectionne de travailler à partir des rencontres et de la singularité des lieux qui l’accueille.
Il réside à Meymac pendant près de deux mois, en mars et avril. Il réalise dans ce cadre, avec le soutien du Centre d’art, trois oeuvres dont deux seront exposées à l’issue de son séjour.
Une sélection d’oeuvres précédemment réalisées sera également visible. Cette résidence a été l’occasion d’une rencontre avec le fondeur d’art Guillaume Couffignal d’Aixe sur Vienne en Limousin, qui coulera en bronze une sculpture en pâte à modeler créée en 2011, s’inspirant des galeries de taupes. Les oeuvres de Laurent Le Deunff sont présentées au printemps au Domaine de Méréville et à l’été au Confort-Moderne.
«Mon travail s’articule essentiellement autour de la sculpture et du dessin. Les liens qui les unissent sont en perpétuels dialogue aussi bien par leur fond que par leur forme. Jouant avec le contexte dans lequel elles sont exposées, les sculptures reprennent souvent des archétypes (rocher, grotte, cerf…). Elles font autant écho à des formes ancestrales, voir préhistoriques qu’à d’autres proches de cultures vernaculaires.
Les matériaux utilisés sont presque toujours en décalage vis à vis du sujet. Ces éléments naturels ou éphémères donnent à la sculpture généralement faite pour durer la précarité du vivant.
Proche d’un certain savoir faire, l’élaboration de ces ouvrages en volume évoque également l’Art & Craft. Allant ainsi de la miniature à des tailles monumentales, ces sculptures entretiennent un rapport ténu avec ma pratique du dessin. Cette dernière est toujours en prise avec une certaine réalité que ce soit à travers des coupures de presse, des livres spécialisés ou une simple promenade en milieu naturel. Souvent des séries apparaissent. Les formats sont pour la plupart standards.
Dans Chasseurs flous, je m’applique à effacer tout signe qui distinguerait ces personnages comme étant des chasseurs les laissant seuls dans des fragments de paysage.
Dans le bois fait suite à cette dernière. Réalisée à travers les provinces de Colombie Britannique et de l’Alberta, elle traite d’une succession d’indices, de traces humaines et animales se donnant à lire comme une pérégrination tout en suspense.» (Laurent Le Deunff)