L’exposition « Figure » à la galerie Maubert, à Paris, présente des photographies et vidéos de Laurent Goldring autour du visage. Des séries, de dates et de formats différents, relient son travail d’atelier et ses films réalisés en extérieur. Des visages filmés dans la ville dialoguent avec ceux, déconstruits, de la série Télé-visions et avec la série des corps de l’exposition « Mouvement premier, corps insensés » présentée à la Galerie Maubert il y a deux ans.
« Figure » : photos et vidéos de Laurent Goldring autour du visage
La pratique de Laurent Goldring est consacrée à l’exploration des signes et des images et à la limite entre les uns et les autres. Une multitude de signes s’impriment en effet sur le corps et le visage humains dans les processus de conformation à un genre ou à des canons esthétiques : chacun se saisit de signes pour créer son appartenance à tel ou tel groupe. Or la photographie constitue un médium critique qui met en lumière les signes et ce qui les contredit.
Laurent Goldring déconstruit les images et la fabrique de l’apparence
Les vidéos, images arrêtées et photographies de Laurent Goldring sont le fruit d’une démarche consistant à inverser la logique de la prise de vue et à déconstruire les images. Si certaines de ses images visent à débarrasser le regard d’excès de signes qui s’inscrivent sur les corps et les visages, d’autres résultent d’un travail inverse que Laurent Goldring mène en parallèle et qui met en lumière la façon dont les signes s’incrustent dans la chair. Ainsi, il filme de façon concomitante le processus de mise aux normes et le résultat normalisé, autrement dit, la fabrique de l’apparence et l’apparence.