Laura Henno

Communiqué de presse
Laura Henno
Laura Henno

Inscrit depuis quelques années dans le cadre du programme national «Culture à l’hôpital», favorisant le développement de pratiques culturelles dans le milieu hospitalier, le FRAC Nord-Pas de Calais s’est engagé dans cette démarche en invitant des artistes contemporains à réaliser une résidence dans ces lieux atypiques.

Après la rencontre entre le Service Addictologie du Centre Hospitalier de Dunkerque et l’artiste Joël Bartoloméo en 2008, le travail entre Anna-Katharina Scheidegger et l’unité de Santé de l’adolescent et le centre médico-psychologique adulte de l’Hôpital Saint Vincent de Paul à Lille en 2009, c’est le Centre Médico Psychologique pour adolescents «Les 400 coups» de Dunkerque en étroite collaboration avec l’EPSM des Flandres qui a accueilli l’artiste Laura Henno pendant plusieurs semaines.

Laura Henno a développé son travail artistique avec des adolescents qui fréquentent le service pédopsychiatrique. En résulte une série de clichés pris sur le territoire dunkerquois.

Dans des espaces naturels, à l’aube ou au crépuscule bien souvent, les prises de vue de l’artiste confondent sujet et contexte jusqu’à troubler le spectateur: l’ensemble de la composition dégage une sensibilité, une atmosphère particulière, presque mystérieuse… Loin d’être une succession de portraits, les photographies de Laura Henno tendent à la fiction et rappellent la peinture ou le cinéma, tant les jeux de cadrage ou de clairs-obscurs sont pensés avec minutie.

«Ma recherche photographique porte sur la relation entre l’individu et le lieu. Celle-ci s’articule autour d’une tension sur laquelle repose la construction de mes photographies.

Je cherche à établir un équilibre fragile qui peut faire basculer l’image vers quelque chose d’ambiguë, à la fois intrigant et énigmatique. L’interaction entre la figure et le lieu, l’inscription de l’individu dans un environnement précis déterminent ainsi la conception de mes images.

Les images réalisées lors de ma résidence sur Dunkerque ont opérée un glissement, un rapprochement avec le modèle. Tout en gardant mon attachement à l’élaboration d’un espace fictionnel, je me suis davantage imprégné des jeunes, faisant osciller l’image entre le portrait et le récit.

Je n’ai demandé aucun jeu de rôle, aucune interprétation aux modèles. J’ai cherché à établir un contexte qui les amène à construire lors de la prise de vue, leur propre relation à l’environnement et à l’image.» (Laura Henno)