DANSE | SPECTACLE

Latitudes Contemporaines. La Part du rite

05 Juin - 05 Juin 2014
Vernissage le 05 Juin 2014

Isabelle Launay fait un exposé sur les enjeux des pratiques dansées dans l'Allemagne des années 20. Latifa Laâbissi manipule, agit, secoue, modèle sans relâche ni ménagement le corps de la conférencière. Le discours cesse d'être mots pour devenir gestes. La conférence devient alors une performance. La Part du rite, à force de masser le corps des idées donne des idées aux corps.

Communiqué de presse
Latifa Laâbissi
Latitudes Contemporaines. La Part du rite

Quelle est La part du rite dans le rapport entre corps et discours articulé, art et transformation sociale?

A la fois conférence, performance, installation, cette pièce creuse le lien unissant chair et mots pour en révéler les zones de creux, de heurts, les résidus, les devenirs. Dans une tension constante entre manipulation, articulation et désarticulation, une chorégraphe et une théoricienne de la danse cherchent à brancher des idées sur des états, des figures sur des matériaux; à explorer différents régimes esthétiques pour en questionner l’actualité.

Comme des opératrices -parlées, remuées par plusieurs strates de mouvements, de références, Latifa Laâbissi et Isabelle Launay réveillent une histoire engourdie, la «bordent» pour mieux la faire déborder de son cours.

Formant avec Ecran somnambule un objet dialectique, reflétant les paradoxes des débuts de la modernité et l’invention d’un art chorégraphique simultanément «puissance magique et puissance critique», La Part du rite secoue l’archive pour en réveiller les fantômes, et proposer un montage au présent. (Extrait du texte de Gilles Amalvi)

Conception: Latifa Laâbissi
Interprétation: Latifa Laâbissi et Isabelle Launay
Installation visuelle: Nadia Lauro
Direction technique: Ludovic Rivière

Repères biographiques
Mêlant les genres, réfléchissant et redéfinissant les formats, le travail de Latifa Laâbissi fait entrer sur scène un hors-champ multiple; un paysage anthropologique où se découpent des histoires, des figures et des voix. La mise en jeu de la voix et du visage comme véhicule d’états et d’accents minoritaires devient indissociable de l’acte dansé dans Self portrait camouflage (2006), Histoire par celui qui la raconte (2008) et Loredreamsong (2010). Après Phasmes (2001), pièce hantée par les fantômes de Dore Hoyer, Valeska Gert et Mary Wigman, elle revient sur la danse allemande des années 20 avec le diptyque Ecran somnambule et La part du rite (2012). Poursuivant sa réflexion autour de l’archive, elle imagine Autoarchive (2013), une forme performative portant sur les enjeux et les filiations de son propre travail. Sa dernière création Adieu et merci (2013) continue à creuser dans l’inconscient de la danse en construisant une minutieuse chorégraphie de traces et d’inclinations mettant le spectacle en abyme.

Informations

Latifa Laâbissi, La Part du rite
Mercredi 5 juin à 19h

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