L’association Fotokino promeut les arts visuels et graphiques depuis plus de vingt ans à Marseille. Elle organise chaque année le festival Laterna Magica en collaboration avec différents lieux culturels de la ville. La dix-huitième édition du festival propose, pendant dix jours, de découvrir huit expositions, de rencontrer les créateurs et de participer à des ateliers artistiques dans les domaines de l’illustration, du graphisme, du design, du cinéma et des arts plastiques.
Le Festival Laterna magica : retour sur l’oeuvre de Richard McGuire
Cette année, le festival Laterna magica valorise l’œuvre du dessinateur américain Richard McGuire, auteur de nombreuses bandes dessinées et de livres pour enfants. Il a aussi dessiné pour The New Yorker, The New York Times et Le Monde. Il a en outre produit deux court-métrages d’animation.
En 2016, son roman graphique Here remporte le prix du meilleur album au Festival d’Angoulême : Richard McGuire raconte l’histoire d’une maison et de ses habitants durant plusieurs générations. L’exposition « Here, My Things » à la galerie Ensemble propose les six planches à l’origine de l’Å“uvre Here, publiées en 1989 dans la revue RAW.
Quant à l’exposition phare du festival, « Sound and Vision » au Studio Fotokino, elle propose les recherches de Richard McGuire sur la représentation imagée du son, du rythme et du mouvement. Trois rencontres avec Richard McGuire jalonneront le festival, pour revenir sur son parcours artistiques et sur ses travaux à venir.
Le dessin et le design au Festival Laterna magica
Le Festival Laterna magica est l’occasion de découvrir des dessinateurs et illustrateurs contemporains venus du monde entier. Le brésilien Flavio Morais présente ses « Ustensiles inutiles » à la Brûlerie Möka – des dessins hauts en couleurs d’objets de tous les jours. L’exposition « Bois profonds » à la Réserve à Bulles porte le nom d’un livre jeunesse écrit par Raphaële Frier et illustré par la française Amélie Jackowski : dans ses planches d’un bleu obscur, elle représente une forêt peuplée de créatures enchanteresses ou inquiétantes.
Les portraits dessinés du belge Kitty Crowther interrogent, quant à eux, l’humanité et la monstruosité dans l’exposition « I See You » à la galerie L’Autoportrait. Enfin, Marion Jdanoff dessine ses propres histoires, à la croisée du politique et du personnel, comme le montrent les œuvres de l’exposition « Tancarville » dans l’espace Travaux publics.
Le design trouve aussi sa place au sein du festival. Puisant dans les savoirs-faire artisanaux du tissage et de la vannerie comme dans les arts visuels et décoratifs, Lily Gayman crée des œuvres en forme de tapis, de rideaux et de miroirs. Elles sont à découvrir dans l’exposition « Brise-Bise » au Clay Atelier. Les céramiques peintes du japonais Shun Kadohasi sont par ailleurs figrent dans l’exposition « Shapes and Paintings » à la galerie Aato. La programmation du festival prévoit également des ateliers de modelage et de sculpture ouverts à tous.
Le programme : https://fotokino.org/festival-laterna-magica/