ART

L’ArtFrique, c’est chic ! Culture et renaissance africaine

18 Mar - 18 Mar 2009

Les Jeudis de la Sorbonne proposent une nouvelle rencontre autour de la production artistique africaine. La multiplication d’événements culturels (les biennales de Bamako, de Dakar, le festival de Fès, etc.) et la reconnaissance de nombreux artistes africains confirment un essor considérable de la création contemporaine.

Communiqué de presse
Joel Andrianomearisoa, Wasis Diop, Soro Solo et Kamel Dafri
Les Jeudis de la Sorbonne – L’ArtFrique, c’est chic ! Culture et renaissance africaine

Rencontre exceptionnellement avancée au mercredi 18 mars. 19h.
Amphithéâtre de l’Ufr d’Arts plastiques et sciences de l’art de Paris 1

La production artistique africaine est très riche. La multiplication d’événements culturels (les biennales de Bamako, de Dakar, le festival de Fès, le Masa…) et la reconnaissance de nombreux artistes africains confirment un essor considérable de la création contemporaine.

Pourtant, l’Afrique a encore du mal à s’affirmer sur la scène artistique internationale. Le manque d’infrastructures, de moyens modernes de communication, de véritables politiques culturelles et de relais institutionnels au niveau international constituent des obstacles majeurs au développement local ainsi qu’au rayonnement culturel de ces pays.

De plus, la création africaine subit une forme de domination artistique de la part d’un Occident pourvoyeur de légitimité sur le marché de l’art. Elle est encore souvent enfermée dans des stéréotypes qui la confinent dans des formes primitives.

Malgré ces difficultés, le secteur culturel apparaît comme le lieu de nouveaux enjeux économiques pour les pays africains, en les plaçant notamment dans une position de conquête de marchés. Aussi, l’encouragement à la création et à l’échange, la mise en valeur des biens culturels, la construction d’équipements et l’ouverture au tourisme culturel peuvent placer l’Afrique dans une dynamique de développement.

Enfin, l’art peut constituer le premier pas vers l’ouverture aux pays africains, la découverte et la reconnaissance de leurs cultures. Ainsi, il peut favoriser le dialogue entre les pays mais aussi l’émergence d’un projet politique ambitieux et de nouvelles formes sociales fondés sur la diversité culturelle.

À travers cette conférence, nous aborderons des questions liées à la valorisation de l’art sur ce continent, sa diffusion ainsi que sa contribution économique et sociale. La culture peut-elle être considérée comme un vecteur de développement pour les pays africains ? Les créations peuvent-elles être exportées sans être déformées pour correspondre aux critères occidentaux ? L’art peut-il constituer un premier pas vers une société idéale, basée sur la diversité culturelle ?

Les intervenants

— Joel Andrianomearisoa

Artiste contemporain malgache, Joël Andrianomearisoa exploite des médiums aussi variés que l’architecture, l’installation, la performance, la photographie et la vidéo. Sa créativité s’exprime dans l’expérimentation des mélanges entre ces différentes disciplines artistiques. Reconnu à travers le monde, il participe également à des productions chorégraphiques ainsi qu’à plusieurs expositions collectives comme Africa Remix.

— Wasis Diop
Musicien et compositeur sénégalais, Wasis Diop débute en créant « West African Cosmos », considéré comme le premier groupe de rock africain. Il compose de nombreuses bandes originales pour le cinéma et la télévision, et produit notamment la B.O du film Hyènes qui constitue son premier album solo.
Le morceau Dune sera d’ailleurs samplé par Trackmaster et Dr Dre pour « The Firm-The Album ». Aujourd’hui, Wasis Diop compte plusieurs disques à son actif et assure la tournée de son dernier projet « Judu Bék ». Son parcours et son talent musical font de lui un artiste incontournable de la « World Music ».

— Soro Solo
Souleymane Coulibaly, alias Soro Solo, fait partie des journalistes culturels qui ont marqué la Côte d’Ivoire, en dénonçant notamment les dysfonctionnements des pouvoirs publics. Découvreur de talents et membre de l’assemblée générale d’Afrique en création, il a également accompagné l’ouverture de l’Europe aux musiques africaines. Entre autres, il a réalisé le premier enregistrement d’Amadou et Maryam et participé au lancement de Tiken Jah Fakoly sur les ondes.

Depuis son arrivée en France, il collabore aux magazines de Rfi et écrit pour les revues spécialisées Africultures et Rézo. Enfin, il produit et co-anime l’émission « l’Afrique Enchantée » sur France Inter.

— Kamel Dafri

Kamel Dafri est le directeur du festival « Villes des Musiques du Monde ». Dans ce cadre, 18 villes de la Seine-Saint-Denis et Paris s’unissent pour constituer un espace d’échanges et de découvertes autour des musiques du monde. L’objectif est ainsi de valoriser la diversité des cultures, en particulier celles des pays africains.

Parallèlement, Kamel Dafri est membre du conseil d’administration de « Zone Franche ». L’association œuvre pour la promotion et la défense des musiques du monde, en particulier par le soutien aux professionnels du réseau, le développement d’échanges internationaux et la libre circulation des artistes.

Conférence organisée par : Ines Boughzala, Florent Combe, Claire-Estelle Demanze, Miao Fu, Mickaël Morel, étudiants en Master Métiers des arts et de la culture à l’université Paris 1, sous la direction de Françoise Docquiert.

Informations pratiques
Mercredi 18 mars à 19h (séance du jeudi 19 avancée en raison du mouvement social prévu ce jour-là)
Amphithéâtre de l’UFR d’Arts plastiques et sciences de l’art de Paris 1 – Centre Saint-Charles
47 rue des Bergers, Paris 15e
Stations Javel, Charles Michels et Lourmel
Entrée libre dans la limite des places disponibles

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