Communiqué
Gérard Legrand
L’art romantique
L’art romantique apparaît simultanément en Allemagne, en Angleterre et dans le développement intellectuel issu de la Révolution française; il domine l’Europe pendant la première moitié du XIXe siècle. Il émerge des contradictions d’une époque qui mêle néoclassicisme, redécouverte des antiquités nationales, influence du genre romanesque naissant, retour à la nature. L’art romantique met en évidence la relation étroite que le romantisme entretient avec le contexte politique et social de l’époque. Il montre comment la volonté de se consacrer au service de leur art et de l’humanité pousse les artistes romantiques hors des sentiers de l’académisme.
Si les peintres, de Caspar David Friedrich à Turner en passant par David, Goya, Géricault, Delacroix ou même Ingres, jouent un rôle de premier plan, les graveurs, tels Achille Devéria ou Gustave Doré, s’affirment aussi comme une composante inséparable du romantisme. Le genre romantique est encore en devenir, et c’est son essence propre de ne pouvoir qu’éternellement devenir, prophétisera Schlegel. Contenant en germe une part de la modernité artistique, le romantisme fut en effet, dans le domaine des beaux-arts, plus un état d’esprit qu’un mouvement constitué.
SOMMAIRE
Préromantisme et néoclassicisme
— Amérique du Nord: style colonial
— Expansion du néoclassisme en Europe
— Genèse du préromantisme
— Diffusion européenne du préromantisme
Durant la révolution
— Davidien et antidavidiens, Utopies et décors
— Jacques-Louis David et son atelier
— Musées et Salons
Un art du grandiose
— La sculpture en France: 1800-1815
— La sculpture néoclassique, l’Allemagne romantique
— La peinture anglaise, un isolé: Goya
— Jean Dominique Ingres
— Francisco de Goya
— De l’angoisse à la mélancolie
L’expansion du romantisme
— Géricault et l’exaltation romantique
— Petites maîtres et grandes destinées
— Eugène Delacroix
Apogée et déclin
— La peinture: un déclin général
— En France: Delacroix contre Ingres?
— La critique d’art et les épigones
— Deux inclassables: Corot et Daumier
— Une survie éclatante