Présentation
Cécilia Bezzan, Daphné Le Sergent, Pierre-Yves Desaive, Damien Delille, Colette Dubois, Nathalie Stefanov, Maïté Vissault, Benoît Dusart
L’Art même n°44
Bien plus que de ses (toutes) jeunes consoeurs cherchant tant bien que mal à se distinguer dans le concert généralisé de thématiques parfois ténues inspirées de la sempiternelle globalisation, c’est de La Biennale de Venise qu’est attendu un déplacement vers un travail d’auteur, qui puisse proposer un certain nombre de marqueurs d’époque, qui fasse véritablement ceuvre d’exposition et lance des pistes de réflexron sur le format et les enjeux d’une telle manifestation.
Une fois de plus, malgré de belles (re)découvertes tant dans l’exposition du commissaire général au Palazzo delle Esposizioni, anciennement le pavillon italien des Gardini et à l’Arsenale nouvellement prolongé par le Giardino delle Vergin qu’en représentations nationales, un manque d’engagements forts doublé d’un effet quasi inéluctable de saturation et de dilution des propos, parasité, en off, par quelques show outranciers, aura eu raison de la capacité du public, même averti, à en livrer une lecture qui fasse sens.
Fare Mondi, bien que peu probant dans sa tentative de suggérer que « l’art pourrait nous aider dans la quête de nouveaux commencements » – ce, nonobstant des oeuvres et artistes de grande qualité – semble toutefois poursuivre une voie amorcée depuis quelques années, celle d’un retour à des figures historiques néanmoins peu connues ou n’appartenant pas aux grands courants de l’histoire de l’art, sources d’inspiration réactivées pour les jeunes génératrons, qu’accompagne une attention accrue à l’esthétique et aux enjeux formels.