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L’art et l’esthétique du vide

La notion de vide s’est peu à peu imposée dans notre espace quotidien, sous forme de recette d’hygiène mentale et physique. Cheminant entre concepts et œuvres de philosophes et de peintres occidentaux contemporains, et l’expérience esthétique asiatique, Kim Hyeon-Suk démontre que le Vide ne peut être connu, ou du moins pressenti, qu’à travers l’art.

Information

Présentation
Kim Hyeon-Suk
L’art et l’esthétique du vide

C’est à un partage de méditation, où l’espace vide tout comme le silence sont indispensables à la résonance, auquel l’auteure nous convie. Elle procède par cheminement entre les concepts et œuvres de philosophes et peintres occidentaux contemporains et l’expérience esthétique asiatique dans laquelle, depuis longtemps, la peinture, la poésie et la musique sont considérées comme actes artistiques équivalents, avec des gestes qui proviennent de la même concentration et du même sens de l’observation que ceux exigés par la pratique du zen.

Des œuvres de Kim Hyeon-Suk elle-même, Georges Bloess dit, dans la préface, «que l’abstraction peut y cohabiter avec la figuration, ignorant les déchirures et les ruptures qu’elle a provoquées sur notre continent.» Pour cette auteure-artiste, tracer une forme par les traits de la peinture ou former un poème par ceux de la calligraphie en observant les phénomène de la nature, ou jouer de la flûte ou d’un autre instrument en harmonie avec le souffle du vent ou le bruissement des sources, est un exercice indissociable de la pratique de la méditation.

Le véritable Vide (Jin-gong, zhen kong) de l’Extrême Orient est semblable à la grande sagesse qui se présente dans la sérénité, même s’il est invisible et insaisissable comme le vent. Tel le miroir qui reflète toute chose qui lui fait face mais demeure inchangé, le Vide est immuable. Il correspond au silence absolu au tréfonds de nous comme l’arbre d’hiver recèle le parfum de la fleur printanière. C’est le retour à l’état originel, le véritable Vide.

Cet ouvrage nous démontre également que le Vide ne peut être connu, ou du moins pressenti, qu’à travers l’art.

Sommaire
— Préface par Georges Bloess
— Introduction
CHAPITRE I: AU SEUIL DE L’ABSENCE
— L’absence de matière et le néant
— Le lieu du blanc
— L’écran blanc et le ma-eum (esprit-cœur)
— Le lieu du silence
CHAPITRE II: LE SECRET DU VIDE ET DE LA PRATIQUE DU SEON (CHAN)
Le sens originel du seon (zen) et la vertu du détachement
— L’esprit du zen et le zwaseon (méditation assise)
— Le yeonki (la cause et l’effet) et la transmission du zen
— Le gongan (koan) et la clef des songes
CHAPITRE III: LE SILENCE DU VIDE ET SA RESONANCE EN POESIE ZEN (SEONSI)
— Le Burip munja
— La pureté zen et le poème zen
— L’appartion du haïku et l’instant présent
— L’esprit du zen et la valeur d’une goutte de rosée
CHAPITRE IV: LA REPRESENTATION DU VIDE ET L’UNIVERS DU YIN ET DU YANG
— Le sens de la calligraphie et de la peinture
— Le trait du jeu du yin et du yang
— L’apparence du yin et du yang et le souffle, le ki (qi)
— Le ki et son espace virtuel
CHAPITRE V: LE SENS DU VIDE
— L’esprit du juste milieu, jungyong, et le mandala
— Le symbole du vide, le Vajra
— Le processus du vide et Le Grand Verre de Marcel Duchamp
— Le wangong (vide complet) et le jingong (véritable vide)
— Conclusion
— Postface, par Bernard Gerboud
— Annexe

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