Guido Albi Marini
L’art aveuglément
Guido Albi Marini pense que le devoir de l’artiste consiste à interpeller par n’importe quel moyen l’amateur d’art, afin de lui permettre de voir ce qu’il ne serait pas en mesure de voir d’ordinaire.
Le véritable problème, qui est le sujet du travail présenté ici, surgit lorsque l’habitude vient également perturber le regard de l’amateur, dans sa capacité à être sollicité, le réduisant à agir selon un comportement habituel. Le but de l’œuvre est alors anéanti, supprimant de fait le message de l’artiste.
La longue série d’écrans blancs, noirs ou oranges, que l’amateur d’art fixe pourtant attentivement, n’est rien d’autre que la manifestation de sa perception sclérosée de l’art. Trop immergé par ce qui lui semble évident, il ne se laisse pas rattraper provisoirement par ce qui est «différent».
Guido Albi Marini est né à Naples en 1955. Il vit et travaille à Miami, et a abandonné le monde de l’économie pour celui de la photographie. Il doit son héritage artistique et culturel à sa mère architecte, Mariella Grita, et aux salons fréquentés par de nombreux artistes et architectes napolitains dans les années 70.
C’est dans ce climat culturel que Guido Albi Marini pose les fondations de son apprentissage artistique. Elève de Giovanni Thermes, l’approche photographique de Guido Albi Marini est innovante, choisissant de dépeupler, de montrer des objets plus que des humains, mettant ainsi en avant une atmosphère d’isolement. Il est encouragé par Domitilla Sartorio, responsable de la Benetton Art Academy, à organiser ses premières expositions. Depuis, son travail est montré dans le monde entier.