Communiqué de presse
Lars Fredrikson
Lars Fredrikson
A l’occasion de la sortie de la première pièce d’anthologie sonore de Lars Fredrikson Les sons plastiques/frag. produit par Ramuntcho Matta pour sometimeStudio, Maurice Benhamou et la Galerie Anne Barrault vous invitent à venir découvrir son oeuvre visuelle et sonore.
Peintre, dessinateur, sculpteur, cet artiste de la seconde moitié du XXe siècle, influencé par les constuctivistes, Kandinsky, Malévitch… a travaillé avec des écrivains et des poètes tels que Samuel Beckett. Dans une volonté d’occulter le volume et le visuel, ses recherches artistiques se sont rapidement tournées vers la technique et l’immatériel, par l’expérience du son en tant que sculptures, fréquences et matières vivantes. «La sculpture en tant que volume, ça ne m’intéresse pas du tout. Pour moi la sculpture classique ça ne voulait rien dire. Je me posais cette question: la notion « d’espace qui entoure » est-ce que c’est
« cosa mentale »» ?
Pour cette exposition, dessins, peintures, pièces en inox et une bande son, se font écho et résonnent sur les murs de la galerie et sur le spectateur/auditeur. Ce son, c’est l’enregistrement d’une aiguille sur du papier, d’une machine créée par l’armée américaine pour capter les sons de l’espace. Lars Fredrikson matérialise la technique par ses fréquences sonores qui prennent à nouveau forme en tant que dessins. Ses inox reflètent et déforment le monde et la position du spectateur d’un point de vue formel, mais également d’un point de vue auditif par la réverbération du son environnant. La perception est perturbée pour nous plonger dans un espace plastique et sonore aux dimensions psychédéliques.
Lars Fredrikson est un sculpteur du son dont les oeuvres doivent être écoutées et ressenties. Eléments de réflexion, cette matière immatérielle n’est pas «qualitative» mais organique. L’artiste l’utilise pour ses qualités plastiques pour définir de nouvelles sensations internes et externes à l’homme. Comme pour son exposition à la villa Arson à Nice au début des années quatre vingt, le son est parfois imperceptible dans l’espace de la galerie.
Ses contours sont flous, avec des silences plus ou moins longs qui ne semblent pas toujours en être. La matière du son traverse le spectateur, évolue dans l’espace physique et mental, pour créer une expérience sonore plus que musicale. «Je voulais me libérer de tout. N’avoir plus que le son qui intervienne sur moi, en moi. Même s’il était distribué aussi dans l’espace».