François Curlet, Valérie du Chéné, Antoine Espinasseau, Arlette Farge, Hippolyte Hentgen, Antonio Ortega, Laura Porter, Florian Viel
L’Archipel
«La pensée archipélique est une pensée du tremblement, elle ne s’élance pas d’une seule et impétueuse volée dans une seule et impérieuse direction, elle éclate sur tous les horizons, dans tous les sens, ce qui est l’argument topique du tremblement. Elle distrait et dérive les impositions des pensées de système.» (Edouard Glissant, Traité du Tout Monde, Gallimard, 1997)
L’Archipel est tout en tremblements… en tremblements de couples qui tremblent ensemble et dans tous les sens. Car c’est ainsi que se forment les îles… par des tremblements qui des entrailles de la terre font remonter des volcans à la surface de la mer.
Ce qui est bien avec les tremblements c’est qu’ils ne sont jamais volontaires. Un frisson passe et c’est parti. Comme une évidence qu’il faut coûte que coûte mener au bout de son errance… Frémissement. Tressaillement. Basculement. Tout bouge. Tout vibre. Tout vacille… Tout le temps.
L’Archipel est un Tout Monde… un monde qui va partout et où l’on trouve de tout. Des mimes aux mains silencieuses et des Capucines qui se donnent aux premiers venus… des plantes carnivores et des bannières sans étoile… une île… des toucans… une pluie… un abri… et bien d’autres choses que l’on ne sait pas encore mais que l’on découvrira un jour.
Au cÅ“ur du dispositif de l’exposition «L’Archipel», le Crac Languedoc-Roussillon accueillera pendant toute la durée de l’exposition, la première étape du projet de librairie itinérante des Presses du réel.
Commissariat
Noëlle Tissier, Jonathan Chauveau